Les actionnaires se prononcent sur la vente de Transat A.T. - ICI.Radio-Canada.ca

Les actionnaires de Transat A.T., qui sont appelés à se prononcer sur l'offre d'achat d'Air Canada, sont réunis ce matin en assemblée extraordinaire à l'hôtel Sofitel, à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Jérôme Labbé

Radio-Canada

11 h 56 Mis à jour à 14 h 51

Les actionnaires de Transat A.T. sont réunis aujourd'hui en assemblée extraordinaire pour décider de l'avenir du transporteur québécois. L'offre d'achat d'Air Canada doit recueillir l'appui d'au moins deux tiers des actionnaires pour être approuvée.

Le résultat fait peu de doutes. Transat a annoncé lors de l'assemblée que 70 % des droits de vote ont déjà été exprimés par procuration et que ces derniers sont à environ 95 % en faveur de la transaction. Pour les actionnaires restants, 25 % d'entre eux ont choisi de ne pas s’exprimer alors que les derniers 5 % voteront lors de l'assemblée.

Air Canada, qui proposait à l’origine de racheter chaque action à 13 $, a bonifié son offre à 18 $, pour un montant total évalué à 730 millions de dollars.

Pour la plupart des actionnaires, la proposition de 18 $ va leur permettre de doubler au moins leur investissement. D'un point de vue financier, c'est une bonne transaction, explique Michel Nadeau, expert en finance et gouvernance.

Les deux entreprises ont assuré que le regroupement des activités d’Air Canada et de Transat A.T. profiterait aux voyageurs, notamment en leur proposant plus de vols et plus de destinations.

Selon l'expert Michel Nadeau, le consommateur pourrait à court terme payer plus cher : Ne vous attendez pas à une bataille de prix ou à une réduction des coûts... Il faudra voir si le bureau de la concurrence ou les autorités réglementaires ne vont pas amener d'autres joueurs étrangers pour permettre des vols à bas coût.

Air Canada s’est aussi engagée à conserver la marque de Transat ainsi que le siège social à Montréal.

Pour l'homme d'affaires et PDG de Québecor Pierre Karl Péladeau, qui dit détenir 1,6 % des actions en circulation de la société mère d'Air Transat, l'acquisition de celle-ci par Air Canada pourrait se traduire par des pertes d’emploi, une réduction de la concurrence et le déménagement, à long terme, du siège social.

M. Péladeau espère que la transaction échouera et qu'il pourra présenter sa propre offre d’achat. Transat a signalé n'en avoir reçu aucune de lui ni de ses partenaires d'affaires.