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Il quitte son 9 à 5 pour fabriquer des cuillères en bois - Le Journal de Montréal

Un trentenaire originaire de Lévis a quitté sa carrière en marketing et sa vie à Montréal pour rejoindre le projet de son père à Lévis: la fabrication de cuillères musicales en bois d’érable.  

Mathieu Venière-Cyr avait l’ambition pure du millénarial: la liberté au travail. Son curriculum vitæ lui promettait un avenir reluisant dans un poste de direction d’une grande compagnie. Alors qu’il s’était démarqué chez Air Canada, L’Oréal et Lozeau, il a plutôt voulu aider son père, artisan des cuillères musicales Héritage depuis la fin des années 90.  

Mathieu Venière-Cyr et Richard Cyr à leur atelier des cuillères musicales Héritage dans le secteur de Saint-Nicolas, à Lévis.

Photo Courtoisie Anne-Sophie Beaudoin

«En 2014, mon père a connu une année difficile. J’ai voulu regarder différentes pistes de solutions avec lui pour qu’il trouve de nouvelles sources de revenus avec les cuillères», relate celui qui bossait de soir et à distance sur l’entreprise paternelle à ce moment.  

C’est deux ans plus tard qu’il a officiellement pris le flambeau stratégique de la business. La production s’est accélérée dans leur atelier du secteur de Saint-Nicolas et le démarchage s’est intensifié dans le Vieux-Québec. «Mon père dit souvent qu’il est le cœur de l’entreprise, et que moi, je suis le cerveau. L’un ne va pas sans l’autre», affirme-t-il.  

Mathieu Venière-Cyr et Richard Cyr à leur atelier des cuillères musicales Héritage dans le secteur de Saint-Nicolas, à Lévis.

Photo Courtoisie Anne-Sophie Beaudoin

Les deux partenaires ne partaient pourtant pas de grand-chose. «On vivait quasiment dans l’atelier. En fait, on dormait là pour pouvoir produire plus et vendre plus parce qu’on n’avait pas beaucoup de sous», dit-il. N’ayant jamais bénéficié de marge de crédit ou même de prêt bancaire, les deux partenaires n’ont pu compter que sur eux-mêmes.  

Mathieu Venière-Cyr et Richard Cyr à leur atelier des cuillères musicales Héritage dans le secteur de Saint-Nicolas, à Lévis.

Photo Courtoisie Anne-Sophie Beaudoin

Croissance de 600%  

L’artisan, qui avait cinq clients avant que son garçon ne se joigne à lui, peut maintenant en répertorier 250, de Saint John’s à Vancouver et même aux États-Unis.  

«En 2015, mon père vendait 3000 cuillères par an et cette année, on va en avoir vendu 20 000», mentionne celui qui a vu la croissance de son entreprise gonfler de 566%. Le prix au détail de l’instrument varie entre 23 et 50$, selon son format et sa finition.  

Les cuillères à Saturday Night Live  

Les cuillères musicales Héritage trouvent différents publics, tellement qu’on peut les apercevoir à l’Assemblée nationale du Québec, mais aussi entre les mains du batteur de Saturday Night Live sur le réseau américain NBC. «Il vient de m’en commander une douzaine», rapporte celui qui a même fait des ventes auprès du percussionniste de Santana.  

Souhaitant percer davantage auprès de la clientèle musicale, Mathieu espère surtout que l’expansion de sa compagnie ne sera pas freinée par le temps.  

«Je n’ai peut-être plus de paie qui rentre toutes les deux semaines, mais je suis libre de faire ce que je veux quand je veux. Je n’ai pas d’autres limites que le temps dans ma journée», lance-t-il.  

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