Le prix de la viande pourrait augmenter de 6 % dans l'année qui vient, selon le nouveau Rapport des prix alimentaires canadiens (archives).
Photo : La Presse canadienne / J. Scott Applewhite
Les chercheurs de l’Université Dalhousie, à Halifax, et de l’Université de Guelph, en Ontario, s’attendent à une hausse des prix alimentaires « nettement supérieure » au taux d’inflation, allant jusqu’à 4 %.
Ce qui pousse les prix à la hausse, c’est les viandes.
Le prix du bœuf et du porc, en particulier, pourrait voir jusqu'à 6 % d'augmentation, en raison d’un marché très gourmand en Chine, qui exerce une forte pression sur les producteurs canadiens. En effet, la Chine est le deuxième marché en importance pour le porc canadien, et le cinquième pour le bœuf.
Il y a un manque d'offre. Il y a un manque de produits pour ce qui est du bœuf et du porc, en raison de la Chine. On exporte beaucoup de produits en Chine
, explique l’auteur du rapport, Sylvain Charlebois.
Le directeur du laboratoire en science analytique agroalimentaire de l’Université Dalhousie, à Halifax, affirme qu’une famille de quatre devra débourser en moyenne 12 667 $ pour se nourrir au cours de la prochaine année, soit 487 $ de plus qu’en 2019.
Substitution dans le panier d’épicerie
Face à cette hausse des prix prévue au comptoir des viandes, certains consommateurs pourraient ajuster ce qu'ils déposent dans leur panier d'épicerie.
On en achète quand on voit que c'est en vente. Mais avec toutes les tendances végétariennes et toutes les alternatives qu'on a aujourd'hui, on a diversifié notre façon de manger
, affirme Valérie Descheneaux.
L’actrice québécoise a remarqué ses factures d’épicerie bondir depuis qu’elle s’est installée à Toronto, il y a sept ans. Elle dit visiter différents commerces dans la Ville Reine afin de trouver les meilleurs prix.
Il y a toujours des petits kiosques de quartier qui offrent des légumes bon marché. Il faut que je choisisse où j’achète quoi, mais c’est sûr que, parfois, on va au plus facile et la facture est énorme
, dit-elle.
Les imitations de viande à base végétale, comme Beyond Meat, pourraient devenir plus abordables l'an prochain, car la concurrence dans ce secteur s'intensifie. On s'attend à ce que les prix en 2020 diminuent un peu
, affirme M. Charlebois.
Selon le rapport, les légumes, le poisson et les fruits de mer ne seront pas épargnés par ces augmentations, qui s’élèveraient jusqu’à 4 %, tout comme le coût des sorties au restaurant.
Épiceries sans plastique, un pari coûteux
La réduction des emballages et des sacs en plastique pourrait être un autre coût important en 2020 qui serait refilé au consommateur, souligne M. Charlebois.
Une étude qu’il a publiée plus tôt cette année révélait que 97,3 % des 1014 Canadiens sondés étaient enclins à consommer moins d’emballages en plastique à usage unique.
Cependant, une forte majorité (83,3 %) refusait de payer davantage pour ces solutions plus écologiques. La marge d’erreur du sondage, réalisé en mai dernier, est de 3,2 %, 19 fois sur 20.
C’est difficile. Je pense qu’on n’est pas prêt à assumer ce coût si on va devoir racheter tout le temps à un prix plus cher.
La militante écologiste Aliénor Rougeot souhaite que les supermarchés imitent les petits épiciers locaux sans déchet, qui permettent aux gens d’acheter en vrac en réutilisant des pots en verre ou des emballages plus verts.
C’est toute une logistique qui doit changer, c’est sûr
, dit-elle.
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