Le déconfinement a entraîné une forte hausse des transactions dans l’immobilier, mais aujourd’hui, le marché est particulièrement calme. Trop calme, aux yeux des professionnels.
En cause, l’effet conjoint des incertitudes sanitaires, de la dégradation du pouvoir d’achat de certains ménages – dont les revenus ont baissé – et le durcissement des conditions d’accès au crédit. Au final, "la crise a privé le marché de 18 % de son activité annuelle qu’il sera impossible de rattraper en 2020", analyse indique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
Les prix continuent de grimper dans les grandes villes
Problème, pour les acquéreurs, l’offre continue de se raréfier dans les grandes villes (elle recule de 14% à Bordeaux). Or, du fait notamment du désir accru après le confinement de nombreux Parisiens d’avoir une maison avec jardin en Province, les prix des logements augmentent encore, aussi bien sur trois derniers mois (+ 2,1 %) que sur l’année (+ 5,2 %).
Sur Bordeaux, la recherche de biens à acheter n’est pas en perte de vitesse loin de là, avec une augmentation de 164 %
Sur Bordeaux, la recherche de biens à acheter n’est pas en perte de vitesse loin de là, avec une augmentation de 164 % sur les douze derniers mois, ce qui place la capitale de l’Aquitaine en tête des 10 plus grandes agglomérations françaises.L’écart tend même à se réduire entre les prix des maisons dans les métropoles les plus abordables (Brest, Grand Nancy, Rouen Normandie) et celles de Bordeaux, Lyon et Nice. "Il n’est plus que de 1,7", souligne Michel Mouillart.
Le "retour" des villes moyennes
Au regard des prix élevés à Bordeaux, les villes moyennes autour ont de plus en plus la cote. Avec un budget moyen de 251 000 euros, s’éloigner des grandes villes permet de gagner en superficie (entre 10 et 20 m² de plus) pour l’achat d’un bien ancien.
Au risque de voir le temps de trajet pour se rendre au travail s’accroître sensiblement. Sauf si demain, le télétravail se développe, ce qui pourrait modifier sensiblement le paysage immobilier.
Parmi les villes moyennes qui tirent leur épingle du jeu autour de Bordeaux selon les données recueillies en août par SeLoger, Floirac ressort tout particulièrement. La proportion de recherche pour les maisons sur le secteur a augmenté de 29 % en un an. Car cette commune enregistre une des croissances de prix au m² les plus faibles de l’agglomération (+3 %) sur douze mois. Elle offre, pour 251 000 euros la possibilité d’acheter un 75 m², soit 20 m² de plus que Bordeaux à environ 20 minutes en voiture du centre ville (en dehors des heures d’embauche et de sortie du travail).
C’est aussi ce qui donne davantage d’attractivité aujourd’hui à Ambarès-et- Lagrave (à 16,5 km de Bordeaux sur la rive droite de la Garonne), où la proportion de recherche pour les maisons a grimpé de 13% en un an. Et, même si le prix au m² s’est accru de 7 %, elle reste la commune la moins chère de l’agglomération (88 m² pour 251 000 euros).
Le marché de la location en plein essor
Autre conséquence de la difficulté d’accès au marché immobilier à Bordeaux, les locations sont en plein essor.
Confrontés à une baisse de leurs revenus, voire à une perte de leur emploi, et au durcissement des conditions d’accès au crédit immobilier, beaucoup de Français se trouvent désormais dans l’impossibilité de devenir propriétaire.
"les loyers ont grimpé de 12% sur les douze derniers mois à Bordeaux, alors que les autres villes de France jouent le statu quo ou marquent même un retrait"
A Bordeaux, en un an, il y a une hausse de 36% des demandes de location, mais aussi des biens à louer (+39%), selon les statistiques de SeLoger. Échaudés par la diminution de la clientèle touristique (notamment sur les week-ends) et la baisse de leurs revenus locatifs, bon nombre de propriétaires de biens loués sur de courtes périodes ont basculé sur de la location de longue durée, certes moins rentable mais également moins risquée.
Au final, "les loyers ont grimpé de 12% sur les douze derniers mois à Bordeaux, alors que les autres villes de France jouent le statu quo ou marquent même un retrait comme Rennes, Nice et Strasbourg", observe SeLoger.
Reste à savoir si cette tendance va se poursuivre et jusqu’où les prix vont-ils grimper sur un marché locatif où les étudiants peinent depuis quelques années à trouver tout simplement un appartement à louer…
September 02, 2020 at 04:59PM
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Immobilier à Bordeaux : l’offre à la vente se réduit et les prix des locations explosent - Sud Ouest
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