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«Ça ne m'a jamais coûté 210$ et je ne suis pas un débile» - François Lambert

S’il y a un sujet qui a alimenté tous les débats au cours des derniers jours, c’est bien celui d’une famille de quatre qui a peiné à faire son épicerie avec 210$ par semaine. Certains ont trouvé le montant correct, d’autres se sont insurgés disant que c’était beaucoup trop. Même François Lambert y a mis son grain de sel.

«Je n’ai jamais fait une épicerie de 210$. Ça ne m’a jamais coûté ça et je ne suis pas un débile», a lancé le riche homme d’affaires en entrevue à Denis Lévesque.

François Lambert a fait une sortie sur les médias sociaux avec sa facture à l’appui pour montrer qu’il parvient à 50,61$ à faire une épicerie pour lui et ses deux garçons. L’homme dit avoir reçu plus de 2000 commentaires.

«Quand j’ai vu ça (l’article du Journal de Montréal). Je me suis dit: Ils ne savent pas cuisiner ou ne savent pas comment faire une épicerie. Ça me coûte toujours en bas de 100 dollars pour mes ados et moi et je mange quatre à cinq fois par jour. Je profite des spéciaux en magasin et je m’adapte», soutient M. Lambert.

Faire des choix

«Je fais des choix alimentaires, car j’aime bien manger et je déteste savoir qu’un poivron de 2$ la semaine d’après peut être à 9$. Dans ce temps-là je ne l’achète pas. Si j’avais un budget serré, j’arriverais avec 75$ par semaine», poursuit le millionnaire.

Virginie Larivière du Collectif pour un Québec sans pauvreté ne voit pas les choses du même œil. Elle informe que le Dispensaire diététique de Montréal a calculé selon l’indice des prix à la consommation qu’il en coûte 215$ par semaine pour nourrir deux adultes ou deux enfants.

«Vous vous faites le donneur de leçon, dit Mme Larivière en s’adressant à François Lambert. Les gens en situation de pauvreté se font dire qu’ils ne savent pas cuisiner, s’organiser et faire des choix santé.»

«Or, faire des choix santé, ça coûte cher, poursuit Virginie Larivière. Acheter des fruits, des légumes, du fromage, de la viande rouge. Les gens ne sont pas idiots, ils savent cuisiner. Ce sont les revenus du salaire minimum qui ne leur permet pas souvent à faire ces épiceries santé-là.»

Nombreux commentaires

François Lambert s’est fait faire plusieurs commentaires quant à ses choix alimentaires. «Les gens me disent que sur ma facture, il n’y a pas de jus. Le jus est presque un poison, manger des fruits à la place. Qu’il n’y a pas de céréales, les céréales, c’est plein de sucre, prenez du gruau à la place, ça ne coûte rien. Je fais mon choix en fonction du sucre dans les aliments et moi, je ne prends pas de sucre.»

«À moins que la DPJ débarque chez nous, car je ne nourris pas bien mes enfants», plaisante à moitié François Lambert.

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