Desjardins se défend de délaisser les régions

«Desjardins n'est pas un service public», c'est ce qu'a affirmé son président, Guy Cormier, en marge de la commission parlementaire qui se penche sur l'accès aux services financiers en région qui se tenait hier à l'Assemblée nationale.

L'institution financière était appelée à témoigner en raison de la fermeture de dizaines de guichets automatiques et centres de services au cours des mois, notamment au Bas-Saint-Laurent.

Le président de Desjardins s'étonne des vives réactions des élus lorsque des fermetures sont annoncées et déplore que l'on fasse porter, en partie, la responsabilité de la vitalité des régions sur les épaules de l'institution financière.

Lors de son exposé devant les députés, M. Cormier a affirmé qu'aucune autre entreprise au Québec n'en fait autant pour les régions que Desjardins. Il a souligné que 30% des points de service se trouvent dans des municipalités de moins de 2000 personnes.

Les décisions de fermer des guichets automatiques en région sont prises en fonction de leur utilisation. Selon les chiffres fournis par Desjardins, seulement 7% des transactions se font au guichet automatique alors que 90% se font sur Internet.

Les fermetures ne sont donc pas près d'arrêter, a prévenu Guy Cormier.

La Fédération québécoise des municipalités a aussi témoigné hier en commission parlementaire. Elle en a profité «pour interpeller le gouvernement sur l'importance d'agir pour contrer le mouvement de centralisation vers les grands centres».

La commission parlementaire visait à mieux comprendre la réalité des services financiers en région dans le but de trouver des solutions concrètes.

Depuis le début de l'année, 11 municipalités ont été touchées ou seront touchées par des fermetures de centres de services ou de guichets automatiques au Bas-St-Laurent.

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