Dans la nuit glacée, le grondement des engins lourds se mêle à celui de la roche arrachée à la forêt boréale. Au nord du golfe du Saint-Laurent, le Québec achève la construction de quatre grands barrages controversés.
Après plus de 300 km débridés à travers le nord-est sauvage de la Belle Province, la rivière Romaine s'apprête à être définitivement domptée, par 51° de latitude Nord, sur des terres amérindiennes où une armée de 800 gros bras construit la quatrième et dernière centrale électrique de ce chantier pharaonique, entamé en 2009.
Camions-bennes de 50 tonnes, foreuses et tractopelles géants: une constellation de gyrophares s'active dans la nuit. Les équipes sont dispersées sur deux fronts. D'un côté, il faut finir d'excaver tout un pan de montagne pour dégager l'emplacement de la centrale où sera produite l'électricité. De l'autre, il faut monter la digue qui, sur 500 m de long et 90 m de haut, doit générer la pression d'eau adéquate pour faire tourner les turbines.
Déjà en situation de surplus énergétique
Le nouveau gouvernement du Québec mise sur cet or bleu pour devenir le fournisseur d'énergie "propre" des autres provinces canadiennes mais aussi des États américains voisins. La province francophone est déjà en situation de surplus énergétique avant même la fin de la construction des quatre barrages de la Romaine.
Le chantier de la...
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