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La Bourse de Paris recule alors que baril de pétrole est désormais en zone de « bear market », d’autant que le luxe est plombé par les prévisions de Richemont sur fond de tassement de la demande en Chine.
Paris et les Bourses européennes reculent à mi-séance, tirées vers le bas par les secteurs des ressources de base et du pétrole-gaz sur fond de résurgence des craintes sur l’économie chinoise, d’autant que la banque centrale du pays envisagerait d’imposer des quotas sur les prêts bancaires destinés aux entreprises du secteur privé.
Par ailleurs, la Fed a laissé la porte ouverte à une hausse de ses taux directeurs en décembre, mettant ainsi un terme au rally post-électoral déclenché par une reconfiguration du Congrès conforme aux prévisions. Certains intervenants avaient espéré que la chute des marchés durant un mois d’octobre qualifié de « rouge » aurait incité la Réserve fédérale à adopter une attitude plus accommodante.
Le pétrole en situation de « bear market »
Le baril de Brent de la mer du Nord est passé sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis avril, passant ainsi en situation de « bear market » (marché baissier) avec un recul de plus de 20% depuis le pic de 86,74 atteint le 3 octobre. Idem pour le baril de brut léger américain de qualité WTI, qui avait touché 76,90 dollars au début du mois dernier. Total et TechnipFMC sont ainsi nettement dans le rouge.
Richemont pointe une baisse de la demande en Chine
Le secteur du luxe pâtit de la baisse du bénéfice net et des ventes du suisse Richemont, qui chute à Zürich. La maison mère de Cartier, qui a lancé un avertissement sur résultats, souligne que les incertitudes économiques et géopolitiques pèsent sur la demande, qui donne des signes de tassement en Chine. A Paris, Kering et LVMH sont particulièrement touchés.
ArcelorMittal est quant à lui tiré vers le bas par ThyssenKrupp, qui a annoncé des provisions liées à une enquête sur des soupçons de collusion dans le secteur de l’acier et des problèmes de qualité dans sa division automobile, qui vont pénaliser son bénéfice net annuel.
Nexans plombé par son nouvel avertissement
Nexans chute après avoir encore abaissé ses prévisions de résultats pour 2018 à l’issue d’un trimestre emblématique selon lui des difficultés qu'il traverse et qui nécessitent le lancement d’un plan de transformation. Le fabricant de câbles compte ainsi redresser son excédent brut d’exploitation (Ebitda) à 350-390 millions d’euros en 2019 et le porter à 500 millions au terme du plan, en 2021.
Plus forte baisse du Stoxx 600, Rubis chute après l’annonce d’une croissance de 11% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, jugée décevante par les analystes. Ce sont des éléments externes (météo, mouvement sociaux, problèmes de voiries) qui viennent polluer le trimestre.
JCDecaux s’inscrit en forte baisse, affecté par le ralentissement de la publicité dans le métro en Chine, qui devrait avoir un impact sur ses résultats du quatrième trimestre.
A 12h45, le Cac 40 perd 1,14% à 5.072,87 points dans un volume d’affaires de 1,1 milliard d’euros. Ailleurs en Europe, le Footsie londonien cède 0,94% et le Dax de la Bourse de Francfort 0,88%. Le contrat future décembre sur indice Dow Jones baisse de 160 points (-0,61%).
Vers une hausse des taux de la Fed en décembre
Si elle a, comme prévu, maintenu le taux du loyer de l’argent dans une marge de 2% à 2,25%, la Fed a signalé dans son communiqué qu’elle envisage de poursuivre « les hausses progressives » des taux d’intérêt. Le marché en a déduit qu’un resserrement monétaire, qui serait le quatrième cette année, interviendra en décembre. Le marché évalue désormais à 75,8% la probabilité d’une hausse en décembre, selon l’outil FedWatch de CME Group.
La Fed a par ailleurs signalé que l’économie américaine restait solide tout en pointant une « modération » des investissements des entreprises « par rapport à leur rythme rapide des mois précédents », alors qu’elle évoquait « une forte croissance » de ces investissements dans son communiqué de septembre. Les opérateurs espéraient certes un changement de ton de la part de la banque centrale, mais pas sur ce point.
Trois statistiques américaines figurent au programme de l’après-midi : les prix à la production d’octobre, la première estimation de l’indice de confiance du consommateur de l’Université du Michigan pour le mois de novembre et les stocks et ventes des entreprises de septembre.
https://m.investir.lesechos.fr/actualites/la-seance-de-bourse-du-9-novembre-2018-le-cac-40-a-mi-seance-1804313.html?Bagikan Berita Ini
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