La compagnie Delastek de Shawinigan a été écorchée par le Tribunal administratif du travail dans deux décisions rendues vendredi concernant l'abolition de postes de syndiqués et le recours à des briseurs de grève.
L'entreprise a aboli les postes d'une vingtaine d'employés syndiqués en grève pour les contraindre à cesser d'être membres d'Unifor, a conclu la juge Myriam Bédard dans un jugement, qui lui ordonne de maintenir leur emploi.
Elle constate que «le fait de procéder à l'abolition de postes après plus de deux ans d'une grève toujours en cours alors que cette mesure ne pourra être mise en vigueur avant le retour au travail des salariés et que ce geste permet d'éviter l'application d'une convention collective à être conclue révèle sans contredit une négociation faite de mauvaise foi».
Les employés du fabricant de composantes servant dans l'aéronautique sont en grève depuis avril 2015.
Dans un deuxième jugement, le juge Sylvain Allard a mentionné que Delastek a contrevenu de manières «répétées aux dispositions anti-briseurs de grève». Par conséquent, il ordonne que les représentants d'Unifor puissent visiter l'usine pendant les heures de travail une fois par jour pendant toute la durée de grève pour notamment s'assurer que des salariés de l'employeur ou d'une autre entreprise n'effectuent pas les tâches des syndiqués en grève.
Le syndicat a salué ces décisions du Tribunal administratif du travail.
«C'est une grande victoire pour nous, a mentionné Renaud Gagné, directeur québécois d'Unifor, par communiqué. Les jugements sont sans équivoques alors que les congédiements sont annulés et que la présence de briseurs de grève a été constatée. Il est maintenant temps de régler ce conflit, de respecter les règles et d'aller de l'avant.»
Afin de mettre fin au conflit de travail, M. Gagné demande à Delastek d'accepter le protocole de retour au travail, préapprouvé par le syndicat, puisque les autres litiges ont été déjà été résolus.
http://fr.canoe.ca/argent/actualites/archives/2018/03/20180305-124522.html
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