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Le Québec, terre d'avenir pour le drone

QUÉBEC — Un organisme du Lac-Saint-Jean spécialisé en drones avance dans ses démarches pour attirer des grands de l’aéronautique comme Airbus au Québec.

Le directeur du Centre d’excellence sur les drones (CED) d’Alma, Marc Moffatt, est revenu de la mission récente du premier ministre Philippe Couillard en France, où il a fait de la prospection d’entreprises pour que le Québec devienne une porte d’entrée nord-américaine dans le domaine des avions sans pilote.

Il a aussi fait un crochet à Barcelone, en Espagne, et a bon espoir de voir de nouveaux joueurs s’installer au Québec.

Le drone est un secteur de pointe en plein développement, en raison de son grand potentiel en matière de surveillance et d’inspection des structures et du territoire, les côtes, les ponts, les barrages, les pylônes, etc.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne diffusée dimanche, M. Moffatt a affirmé que cette mission a été positive, mais que les choses ne bougent pas assez vite, même si des démarches pourraient aboutir bientôt.

Parmi les atouts du CED: un vaste espace aérien réservé pour tester les appareils. Il s’agit d’un des deux seuls périmètres autorisés par Transports Canada au pays pour effectuer des vols hors de la portée visuelle des opérateurs, jusqu’à 200-300 km de distance.

C’est un avantage par rapport à des pays plus petits et densément peuplés, avec un espace aérien plus achalandé, comme l’Espagne ou la France.

Le Centre d’excellence des drones tente actuellement d’attirer Singular Aircraft, de Barcelone, qui a conçu un gros appareil de 14 m d’envergure en aluminium.

«Le Québec est bien positionné sur le plan mondial dans cette industrie en croissance», selon M. Moffatt. Il fait entre autres valoir que plusieurs universités à Montréal ont déjà leur laboratoire de drones.

À Toulouse, où la mission a fait une halte, M. Moffatt en a profité pour approcher une autre entreprise, Delair-Tech, intéressée par les installations du CED.

Toulouse est aussi la ville d’Airbus et de Thales, qui sont en pleine phase de développement de drones. M. Moffatt a eu des contacts avec ces entreprises au cours de la dernière année.

Les usages du drone sont nombreux: surveillance, inspection des berges et barrages, foresterie, faune, calculs polarimétriques.

Cependant, les grandes sociétés comme Rio Tinto ou encore Hydro-Québec méconnaissent encore sa polyvalence, a-t-il déploré.

Conséquence: le développement des technologies du drone au Québec ne va pas aussi rapidement qu’aux États-Unis, estime M. Moffatt.

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