Dès mercredi, environ 130 variétés de produits à base de cannabis seront disponibles dans douze succursales de la SQDC à travers la province, dont des fleurs de cannabis séchées, des fleurs fraîches, de l’huile, des gélules et des joints préroulés.
Le site Web de la nouvelle entité sera également lancé le 17 octobre. La direction de la SQDC chiffre à 4000 le nombre de transactions qu’elle prévoit réaliser par jour.
Le Canada deviendra le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis à usage récréatif.
Lors d’une récente entrevue avec Le Soleil, le pdg de la Société des alcools du Québec (SAQ), Alain Brunet, indiquait que le plus gros défi de cette nouvelle industrie pourrait s’avérer l’approvisionnement en marijuana. Selon ses calculs, la SQDC devrait recevoir entre «60 % et 70 %» de ses commandes prévues par mois.
La nouvelle société d’État, dont le président sera nommé au cours des prochaines semaines, prévoit écouler au moins 58 000 kilogrammes de cannabis à sa première année d’existence.
Le prix d’un gramme de marijuana variera entre 5 $ et 6 $. D’ici 2021, la SQDC souhaite avoir un réseau de vente de 100 à 150 succursales.
Employeurs
Du côté des employeurs, plusieurs entreprises du Québec ont transmis au cours des derniers jours à leurs employés un code de conduite en lien avec la légalisation du cannabis, dont le Mouvement Desjardins et le groupe Canam.
Chez Canam, la direction a choisi d’adopter «la tolérance zéro» pour sa politique en matière d’alcool et de drogues, peut-on lire dans les documents de l’entreprise beauceronne. Les membres du personnel ainsi que les sous-traitants devront respecter ces règlements.
Il sera notamment interdit de se présenter sur les lieux de travail avec de l’alcool, de la drogue ou des médicaments ainsi que de vendre ces produits. L’entreprise souligne dans sa missive aux travailleurs qu’elle se réserve le droit de faire passer des tests de dépistage.
«L’employé est tenu d’informer son employeur s’il a des raisons de croire que ses facultés peuvent être affaiblies pour tout motif, incluant la prise d’une drogue légale, la prise d’un médicament dûment prescrit par un médecin ou la prise d’un médicament en vente libre. Un traitement au cas par cas sera appliqué le cas échéant», indique la direction. «À ce titre, l’employé a la responsabilité de s’informer des effets possibles sur sa capacité ou son aptitude à travailler».
La compagnie invite les employés à informer leurs supérieurs s’ils constatent qu’un travailleur a les facultés affaiblies. Des mesures disciplinaires pourraient être appliquées, comme un congédiement, et ce, même pour une première offense.
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