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Renault-Nissan : Carlos Ghosn arrêté, un choc et des questions

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Carlos Ghosn, en mai 2015, à Yokohama, dans le sud de Tokyo.
Carlos Ghosn, en mai 2015, à Yokohama, dans le sud de Tokyo. TOSHIFUMI KITAMURA / AFP

Ce n’est rien de moins qu’un « tremblement de terre », pour nombre d’observateurs et d’acteurs de l’industrie automobile. Carlos Ghosn, PDG de Renault et président non exécutif de Nissan et Mitsubishi, a été arrêté, lundi 19 novembre, par la justice japonaise en raison de soupçons de malversations. Nissan a annoncé la tenue d’un conseil d’administration dès jeudi pour démettre M. Ghosn de ses fonctions. Dans la foulée, Mitsubishi Motors a fait état d’une décision similaire, sans préciser de date pour la tenue du conseil.

Passage en revue des principales interrogations que soulèvent l’arrestation et l’éviction du tout-puissant patron.

  • L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi peut-elle résister au départ de son fondateur ?

C’est la grande inconnue de l’éviction de Carlos Ghosn, véritable clé de voûte de cette alliance industrielle atypique puisque l’homme est encore président non exécutif de Nissan et de Mitsubishi, et PDG du groupe Renault. L’actuel directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a annoncé qu’il proposerait jeudi au conseil d’administration du constructeur japonais la mise à l’écart de son président. Mitsubishi a également annoncé lundi vouloir démettre M. Ghosn de la présidence du conseil d’administration.

En France, c’est la sidération qui prédomine tant chez les administrateurs que chez les syndicats et les personnels. Le syndicat CFE-CGC du groupe Renault s’est ainsi dit « inquiet » pour l’avenir du constructeur automobile après l’arrestation au Japon de son patron. La CFE-CGC « demande officiellement que toutes les mesures soient prises au sein du groupe pour préserver les intérêts du groupe Renault et de l’alliance », a ainsi déclaré Bruno Azière, délégué de ce syndicat de l’encadrement.

Mariette Rih, déléguée syndicale centrale de FO au sein du groupe au losange, parle d’un « traumatisme » pour l’entreprise et souhaite que tout soit mis en œuvre pour minimiser l’impact sur Renault et sur les projets communs issus de l’Alliance industrielle entre Français et Japonais. Pour ne parler que de la France, la Nissan Micra est depuis 2016 fabriquée à l’usine Renault de Flins (Yvelines) et des projets de production de véhicules utilitaires sur les sites Renault de Sandouville (Seine-Maritime) et Maubeuge (Nord) ont été lancés il y a quelques jours. « C’est un modèle de développement industriel que nous ne souhaitons pas voir menacé », conclut Mme Rih.

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