
La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé mercredi pour la quatrième fois cette année son taux directeur, le plaçant dans la fourchette de 2,25 % à 2,5 %. Elle anticipe également deux hausses plutôt que trois en 2019.
Cette hausse du taux cible du financement à un jour était attendue, et elle est d'un quart de point de pourcentage.
En conférence de presse à la suite de l'annonce de la hausse, le président de la Banque centrale américaine, Jerome H. Powell, a déclaré que les messages publiés sur Twitter et les déclarations du président Donald Trump n'avaient pas d'incidences sur les politiques adoptées par la FED.
C'est qu'avant-hier encore, le président Trump avait reproché à la Réserve fédérale ses hausses de taux successives. Dans un message sur Twitter, le président avait déclaré qu'il était « incroyable » que la Fed envisage une nouvelle hausse de taux, alors que le dollar est « très fort » et qu'il n'y a « quasiment pas d'inflation ».
M. Powell, qui a été nommé par M. Trump lui-même à la tête de la Réserve fédérale, a affirmé en substance que les considérations d'ordre politique n'avaient pas leur place dans les discussions sur la politique monétaire.
Avec cette augmentation, le taux directeur atteint son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008. Pendant environ huit ans après cet épisode, la Fed avait mené une politique de taux zéro, histoire de soutenir la reprise économique.
À la lumière des informations dont elle dispose, la Fed abaisse sa prévision d'inflation et de croissance : elle prévoit une croissance de 2,3 % du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis en 2019 puis de 2,0 % en 2020, un peu en dessous des projections du mois de septembre.
En 2019, la Banque centrale a indiqué qu'elle n'effectuera que deux relèvement de taux, au lieu des trois qui étaient prévus.
Nous avons vu une évolution qui pourrait signaler un ralentissement par rapport à ce qu'on prévoyait il y a quelque mois.
« Un durcissement des conditions financières observé au cours des deux derniers mois », avec notamment la chute du marché boursier, « couplé aux signes de croissance plus faible à l'étranger nous ont conduit à réduire un peu la projection de croissance et d'inflation », a précisé Jerome Powell.
Ce sont les facteurs suivants qui incitent la Fed à ralentir la hausse des taux : un ralentissement généralisé, un litige commercial avec la Chine, une inflation modeste et des soubresauts dans les marchés boursiers.
Des risques « globalement équilibrés »
Cette hausse du taux directeur vise à accroître les coûts d'emprunt pour les entreprises et les consommateurs. Les observateurs notent qu'en raison des taux d'intérêt plus élevés des prêts hypothécaires et des prêts-autos, la demande a commencé à fléchir dans ces secteurs. Malgré tout, la Fed constate que les dépenses des ménages « continuent de croître fortement ».
La Fed souligne la force de la croissance économique, précisant que les entreprises continuent de créer de l'emploi et que les consommateurs continuent à dépenser.
Les risques entourant l'économie sont « globalement équilibrés », affirme encore la Banque centrale qui entend continuer « à surveiller les évolutions économiques et financières mondiales et à évaluer leurs implications pour les perspectives de l'économie ».
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