La québécoise de prêt-à-cuisiner Marché Goodfood est passée à un cheveu de vendre ses activités à des intérêts étrangers, mais elle s’est ravisée pour garder son siège social et ses 1000 employés au Québec.
« Avant de prendre la décision d’aller en Bourse, on a considéré l’idée de vendre l’entreprise, soit à un compétiteur de l’industrie ici, soit à un de l’étranger », a partagé au Journal le PDG et cofondateur de Marché Goodfood, Jonathan Ferrari.
Le grand patron de l’entreprise, valorisée à 158 millions $ à la Bourse de Toronto, a fait cette déclaration en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires hier, à Montréal.
Cotée à la Bourse de Toronto depuis un an et demi, Marché Goodfood se livre à une guerre féroce avec la multinationale allemande HelloFresh, qui s’est payé l’ontarienne Chef’s Plate l’automne dernier.
Selon M. Ferrari, garder la compagnie ici était la bonne chose à faire.
La preuve, depuis son entrée en Bourse, elle a multiplié par quatre son nombre d’employés, passant de 300 à 1300 travailleurs.
« Ç’a été une bonne décision financière pour nos actionnaires, mais aussi pour tous nos employés qui sont capables de continuer de travailler dans une entreprise indépendante qui n’a pas de comptes à rendre à personne à l’international », a-t-il dit.
Prêt-à-Manger
Aujourd’hui, le grand patron de Marché Goodfood veut s’imposer dans le marché lucratif des prêts-à-manger, espérant multiplier par deux sa part de marché actuelle.
« Au cours de la prochaine année, on va lancer du prêt-à-manger et des solutions de repas pour d’autres moments de la journée », a-t-il précisé après son assemblée annuelle.
Au premier trimestre, qui s’est clos le 30 novembre, la société a fait état d’une perte de 4,9 millions $, comparativement à 2,5 millions $ à la même période l’an dernier, soit près du double de l’année précédente.
Hier, l’assemblée a mis en lumière les résultats pour l’exercice financier clos le 31 août 2018, eux aussi marqués par une perte de 9,4 millions $ en 2018, ou 0,19 $ par action, par rapport à 9,9 millions $, ou 0,32 $ par action en 2017, correspondant à une légère diminution de 500 000 $ ou 5 %.
Pas effrayé
Des pertes qui n’effraient pas son PDG Jonathan Ferrari : « Notre stratégie à court terme ne génère pas de profits parce qu’on est en train d’investir dans tout ce qui va générer des économies d’échelle », conclut l’homme qui a foi en l’avenir.
En 2018, les revenus de Marché Goodfood ont plus que triplé, passant de 19,8 millions $ en 2017, à 70,5 millions $ l’an dernier.
Hier, à la fermeture des marchés, l’action de Goodfood s’échangeait à 3,04 $, en hausse de 14 cents, ou 4,8 %, par rapport à son prix d’ouverture de 2,90 $.
https://www.journaldemontreal.com/2019/01/16/marche-goodfood-a-songe-a-vendreBagikan Berita Ini
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