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Alors que SNC-Lavalin est mêlée à des controverses politiques au Canada ainsi qu'à l'étranger, la firme d'ingénierie abaisse une fois de plus de façon significative ses prévisions de bénéfices pour l'exercice 2018.
Le titre de SNC reculait de 4,96 % ou 1,82 $ à 34,89 $ lundi matin vers 10 h 45 sur le parquet de la Bourse de Toronto.
La multinationale québécoise a lancé ce nouvel avertissement, lundi, en citant un projet minier non identifié en Amérique latine et qui avait déjà été évoqué une première fois le 28 janvier dernier.
« Les défis découlent des conditions difficiles du site, des mesures de sécurité et de protection de l'environnement plus importantes que prévu ainsi que de la sous-performance des sous-traitants », a-t-elle indiqué, par voie de communiqué.
Selon plusieurs analystes, ce projet jugé problématique se trouve au Chili dans le cadre d'un contrat obtenu en 2016 auprès de Codelco - l'un des plus importants producteurs de cuivre au monde.
La nouvelle a été mal accueillie par les investisseurs, puisqu'en avant-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de la firme abandonnait 1,96 $, ou 5,34 %, pour se négocier à 34,75 $.
SNC-Lavalin compte se tourner vers un processus d'arbitrage accéléré afin de régler ce différend avec son client. Elle estime pouvoir « récupérer des montants importants », affirmant que ce dossier est « isolé et non récurrent ».
Néanmoins, ce projet - qui devrait être achevé dans la deuxième moitié de l'année - devrait avoir une incidence négative pouvant atteindre 350 millions sur la division mines et métallurgie au quatrième trimestre.
SNC-Lavalin affirme qu'elle ne peut arriver au niveau requis d'entente avec le client afin de respecter les normes sur la comptabilisation des revenus.
« Cela va continuer à peser sur la crédibilité de la direction, à notre avis », a commenté l'analyste Derek Spronck, de RBC Marchés des capitaux, dans une note envoyée par courriel.
Révisions et controverses
En 2018, le bénéfice par action du secteur de l'ingénierie et de la construction devrait osciller entre 20 cents et 35 cents, en forte baisse par rapport aux prévisions déjà réduites du 28 janvier ciblant un profit allant de 1,15 $ à 1,30 $.
Pour l'entreprise dans son ensemble, le bénéfice ajusté par action devrait varier entre 1,20 $ et 1,35 $, en baisse comparativement à la prévision précédente oscillant entre 1,20 $ et 1,35 $ par action.
« Nous croyons que les récentes nouvelles négatives, et plus spécifiquement des changements des perspectives dans un court laps de temps, vont inciter les investisseurs à demeurer sur les lignes de côté », a écrit Mona Nazir, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, dans une note.
L'analyste a rappelé que SNC-Lavalin n'est toujours pas capable de conclure une entente au Canada afin de faire tomber les accusations criminelles qui pèsent sur elle et qu'elle est confrontée à de l'instabilité en Arabie saoudite.
Le « Globe and Mail » a avancé, la semaine dernière, que le bureau du premier ministre Justin Trudeau avait fait pression sur l'ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould afin que les procureurs fédéraux négocient un accord de poursuite suspendue avec la firme afin de lui éviter un procès - une requête à laquelle elle aurait refusé d'accéder.
Après avoir tempéré l'impact des tensions diplomatiques entre le Canada et l'Arabie saoudite en novembre, le président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Neil Bruce, a changé son fusil d'épaule le mois dernier.
Citant la querelle, M. Bruce avait concédé qu'il était de plus en plus difficile de décrocher de nouveaux contrats dans ce pays du Moyen-Orient - un marché clé pour le secteur pétrolier et gazier de la compagnie.
Une pause
À la lumière des nouveaux problèmes dévoilés, SNC-Lavalin a décidé que son secteur d'ingénierie et de construction cesserait de soumissionner sur des projets miniers jusqu'à nouvel ordre.
La firme a également dit se pencher sur la structure de gestion de son secteur mines et métallurgie. Elle a aussi demandé à son chef de l'exploitation, Ian Edwards, de « veiller personnellement » à renforcer l'équipe locale du projet problématique en Amérique latine.
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