Pierre Karl Péladeau et Eric Boyko pourraient se partager Taxelco - Le Journal de Montréal

Il y a de l’espoir pour Téo Taxi. Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a confirmé hier son intérêt, à titre personnel, pour la relance du service de taxi électrique. De son côté, l’homme d’affaires Eric Boyko a les yeux sur Taxi Diamond et Taxi Hochelaga.

« J’ai été un client de Téo dès le début, pour soutenir le transport électrique, a déclaré M. Péladeau en point de presse. C’est malheureux ce qui s’est produit, je pense que l’idée est très bonne. »

Le dirigeant a mis en place une équipe pour analyser les finances de la société mère de Téo Taxi, Taxelco, et discuter avec les créanciers de l’entreprise. Le cabinet comptable Richter, qui s’occupe de la restructuration judiciaire de Taxelco, attend les offres d’achat jusqu’au 4 mars.

« C’est important d’agir relativement rapidement et c’est ce que j’ai l’intention de faire », a affirmé Pierre Karl Péladeau.

Rappelons qu’un récent sondage Léger révélait que 79 % des Montréalais souhaitent la relance de Téo Taxi.

Photo courtoisie, Stingray

Eric Boyko

« Fantastique comme business ! »

M. Boyko, PDG de l’entreprise de divertissement Stingray, s’intéresse pour sa part aux activités traditionnelles de Taxelco. Taxi Diamond et Taxi Hochelaga offrent un service de répartition à près de 1300 chauffeurs à Montréal.

« C’est une entreprise qui offre un bon service, a confié Eric Boyko au Journal, hier. J’aime les revenus récurrents, il y a de bonnes marges. C’est fantastique comme business ! »

Les difficultés de Téo Taxi s’expliquaient principalement par une réglementation désavantageuse par rapport à celle dont bénéficie le géant américain Uber, la faible autonomie des voitures électriques en hiver ainsi que les problèmes de productivité et de bris de véhicules liés au modèle de chauffeurs salariés à 15 $ l’heure.

Hier, M. Péladeau a convenu que la réglementation de l’industrie du taxi allait devoir être modifiée, ce que le fondateur de Téo, Alexandre Taillefer, n’a pas réussi à faire. Ce dernier souhaitait notamment que Téo puisse augmenter ses tarifs en période de forte demande, comme le fait Uber.

« Wake-up call »

« Il va falloir qu’il y ait à un certain moment, excusez-moi l’expression, un wake-up call [signal d’alarme] », a-t-il lancé.

« Uber ne contribue pas à l’économie du Québec, sinon en utilisant des paradis fiscaux, et ce n’est pas comme ça qu’on va être en mesure de financer nos systèmes de santé et d’éducation. »

Le premier ministre François Legault s’est dit hier « intéressé à regarder le dossier », mais il n’a rien promis quant à la réglementation.

« Si quelqu’un veut mettre de l’argent, s’il y a des emplois payants, nous, on veut surtout aider la partie des emplois qui sont payants », a-t-il indiqué.

– Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire

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