
En plus d’être très souvent en retard sur leur itinéraire et de faire poireauter leurs usagers, les trains de VIA Rail sont loin de répondre aux attentes des gens qui les prennent dans l’espoir de travailler pendant le trajet.
Au cours des derniers jours, Le Journal dévoilait que le tiers des trains de VIA Rail sont en retard, parfois même de plusieurs heures. Sur quelque 22 000 déplacements effectués par la société de la Couronne entre 2017 et 2019, plus de 7000 retards ont été enregistrés.
Après avoir attendu en gare que leur train finisse par arriver, les usagers qui le prennent dans le but de travailler pendant leur déplacement se heurtent à un réseau WiFi lent, désuet et souvent inopérant.
Une mise à jour très attendue
Cet automne, lors d’un aller simple dans un wagon datant d’une autre époque, il a été pratiquement impossible de travailler sur le WiFi.
« Une des raisons pour lesquelles on prend le train versus la voiture, c’est qu’on veut profiter de ce temps de déplacement là pour travailler. Or, les conditions ne sont pas au rendez-vous », se désole le spécialiste en planification des transports, Pierre Barrieau.
Inutile de dire qu’à bord, le réseau instable faisait grincer des dents de nombreux passagers, déjà fâchés à cause de l’attente. Durant les quatre heures du trajet, la majorité des passagers ont dû utiliser leur propre réseau cellulaire afin d’accéder à internet.
Questionnée à ce sujet, VIA Rail affirme qu’une mise à niveau de son WiFi dans tous ses wagons sera effectuée en 2020.
Sous-financement
La situation actuelle serait en partie attribuable au sous-financement chronique dont a souffert le transport ferroviaire dans les années 1960 et 1970, et dont on peine encore à se remettre aujourd’hui, estiment trois experts avec qui nous nous sommes entretenus.
Les retards des trains de VIA Rail sont causés en grande partie par les propriétés canadiennes des voies ferrées, qui accordent la priorité aux trains de marchandises sur les trains de passagers, comme l’a rappelé Le Journal au cours du week-end.
« Je n’ai jamais pris un train entre Québec et Montréal qui n’a pas eu de retard », soupire une résidente de Québec, Nadia Aubin-Horth, qui préfère prendre l’autobus.
Plusieurs pays dans le monde possèdent depuis des décennies un large réseau de TGV, dont la France et le Japon.
« Il y a plusieurs pays africains qui ont des services ferroviaires de meilleure qualité que le Canada, même chose en Amérique latine », renchérit Pierre Barrieau, spécialiste en planification des transports.
- Avec le projet de train à grande fréquence, dont Le Journal faisait état hier, VIA Rail posséderait son propre réseau de voies ferrées. La société de la Couronne estime qu’elle améliorerait ainsi sa ponctualité de 95 %.
- Plus de 4,5 millions de voyageurs ont emprunté l’un des trains du corridor Québec-Windsor en 2018.
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