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Hydro mise sur une PME d'ici pour rattraper son retard à l'étranger - Le Journal de Montréal

Après avoir tenté, en vain, de mettre le cap sur les marchés étrangers depuis son arrivée à Hydro-Québec, Éric Martel reconnaît maintenant qu’il ne pourra y parvenir seul. Le PDG a annoncé, hier, un partenariat de 1,1 milliard $ avec Innergex pour des projets « dans le monde entier ».  

En vertu de cette entente, Hydro-Québec va investir 661 M$ dans la Longueuilloise Innergex, qui exploite déjà 37 centrales hydroélectriques, 26 parcs éoliens et cinq installations solaires au Québec, ailleurs au Canada, aux États-Unis, en France et au Chili.    

Elle détiendra donc près de 20 % des actions de la compagnie, ce qui en fait son plus important actionnaire.   

Hydro s’engage également à investir un demi-milliard additionnel dans « de futurs projets d’énergie renouvelable dans le monde entier », et ce d’ici trois ans.    

« Hydro-Québec va bénéficier des projets déjà existants et des initiatives qu’Innergex ferait seule, et on a un plan de développement qu’on appelle un joint venture (une coentreprise), 50-50 selon la nature des investissements, des projets qui vont être mis dans des entités séparées et qui seront gérés de façon autonome », a expliqué le PDG d’Innergex, Michel Letellier, hier.    

Acquisition en mars ?  

Cet argent devrait notamment servir à financer les besoins en capitaux liés à l’achat potentiel de deux installations en exploitation, l’une aux États-Unis et l’autre au Chili, pour lesquelles Innergex et Hydro sont actuellement en négociations, a expliqué M. Letellier. Cette acquisition pourrait être complétée dès mars 2020, selon lui.   

Son homologue à Hydro-Québec s’est félicité de ce partenariat hors du commun pour la société d’État. « On a toujours dit qu’on aurait une approche rigoureuse pour l’international, a affirmé M. Martel, hier. Là, on prend un autre véhicule. Innergex est en Amérique du Sud, du Nord, en Europe. Ce sont les mêmes corridors qu’on ciblait, nous, à l’international. Comme ça, on a un pied sur ces territoires. »   

M. Martel n’a pas exclu une prise de participation plus importante dans Innergex à moyen terme, mais l’entente prévoit actuellement qu’Hydro ne pourra détenir plus du quart des actions de l’entreprise.   

Plan inachevé  

Rappelons que selon le plan Martel de 2015, l’expansion internationale devait être au cœur de la stratégie 2016-2030 de la société d’État, afin de doubler les revenus d’ici là, pour atteindre 27 G$.    

Les acquisitions d’infrastructures devaient, selon ce plan, former les trois quarts de la croissance internationale, les 25 % restants étant principalement les exportations d’hydroélectricité vers l’Ontario et les États du nord-est des États-Unis.    

Or, l’Ontario a fermé la porte à l’électricité québécoise, et certains volets de la stratégie américaine ont du plomb dans l’aile.    

♦ Innergex a inauguré à la fin de 2019 le plus important parc solaire du Texas au coût de 525 millions de dollars.  

Les grandes lignes de l’entente      

  • Prise de participation de 20 % dans Innergex au coût de 661 M$   
  • Investissement d’au moins 500 M$ dans divers projets conjoints   
  • Des visées en Amérique du Nord et en Amérique latine principalement   

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