OTTAWA | Les coûts de construction de l'agrandissement du pipeline Trans Mountain grimperont à 12,6 milliards $, un bond de 5 milliards $ par rapport aux 7,4 milliards $ initialement prévus.
C'est ce qu'indiquent des estimations révisées à la hausse par la société de la Couronne mise sur pied par le fédéral quand il a acheté au coût de 4,5 milliards $ l’oléoduc, la Trans Mountain Corporation.
«Le projet tel qu’on le connaît aujourd’hui a subi de considérables changements et améliorations comparativement à ce qui avait été initialement envisagé», a insisté vendredi son président et directeur général, Ian Anderson, pour expliquer le gonflement des coûts.
Une fois agrandi, ce pipeline permettrait d’acheminer 890 000 barils de pétrole par jour des sables bitumineux de l’Alberta au port de Burnaby, en banlieue de Vancouver, où les manifestations contre le projet ont été légion.
Malgré ces dépassements de coûts, les libéraux martèlent que le projet est toujours viable économiquement.
«Avec les revenus que va générer le projet une fois terminé, on va avoir 1,5 milliard $ et plus par année», a plaidé le ministre des Finances Bill Morneau en reprenant les projections de revenus que la Trans Mountain Corporation anticipe.
Les travaux ont débuté l'été dernier et Ottawa souhaite qu’ils soient terminés d’ici la fin de l'année 2022.
M. Morneau a ajouté que les revenus anticipés attireront de futurs acheteurs à se porter acquéreur du pipeline, comme des regroupements autochtones en faveur du pipeline. Mais, en tant qu’acheteur dans l’intérim, il a assuré qu’Ottawa n’avait pas d’inquiétude sur la rentabilité du projet.
«Quand je fais un achat, je suis certainement intéressé par l’avenir», a-t-il indiqué.
Le député Joël Lightbound a de son côté fait valoir que la création de nouveaux marchés d’exportation pour le pétrole albertain serait payante puisqu’on «perd environ15 milliards $ en vendant nos ressources à rabais aux Américains».
Les conservateurs rétorquent que le gouvernement Trudeau refile un fort prix à payer aux contribuables canadiens et n’aurait pas dû nationaliser le pipeline.
«Ça porte la signature typique du gouvernement libéral de Justin Trudeau qui n’a aucune mesure correcte de gérer les fonds publics», a pesté Gérard Deltell, qui jette le blâme sur les libéraux pour les retards encourus dans l'agrandissement du pipeline.
Sans surprise, le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois ont quant à eux répété que les libéraux n’auraient jamais dû accepter le projet.
Le gouvernement Trudeau l'a initialement approuvé en 2016, mais un jugement de la Cour fédérale d’appel a tout mis sur la glace, en août 2018, en plus de vagues de manifestations en Colombie-Britannique.
Avant de donner un deuxième sceau d’approbation en juin dernier, Ottawa a donc dû refaire ses devoirs puisque le tribunal jugeait qu’il n’avait pas adéquatement consulté les communautés autochtones et suffisamment tenu compte de certains enjeux environnementaux.
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