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À Lille, la vente d'une maison risque de capoter à cause de squatteurs - Boursorama

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Situation ubuesque à Lille: des squatteurs occupent illégalement une maison qui est en cours de vente.

Alors qu'un couple de retraités est sur le point d'acquérir une maison à Lille, la propriétaire s'est rendue compte qu'elle était occupée par des squatteurs, raconte La Voix du Nord. C'est sa belle-fille, avertie par des voisins, qui l'a prévenue. «Je suis allée vérifier et j'ai immédiatement alerté la police, raconte celle qui exerce la tutelle de la gestion des biens de sa belle-mère. Les policiers sont arrivés vers 19 heures et sont repartis sans intervenir».

La raison? Les nouveaux occupants ont pris le soin d'accrocher au grillage un panneau indiquant qu'une femme et ses enfants logent dans cette maison qu'ils qualifient d'«abandonnée». La belle-mère, une vieille dame actuellement placée sous tutelle, ne vit en effet plus dans cette demeure. Or, en cas de squat d'un logement qui n'est pas habité par le propriétaire, les occupants illégaux ne peuvent être expulsés par la police que s'ils sont sur place depuis plus de 48 heures.

Si tel n'est pas le cas, l'expulsion, si elle n'est pas justifiée par une décision de justice, est punie par la loi. «Le fait de forcer un tiers à quitter le lieu qu'il habite sans avoir obtenu le concours de l'État, à l'aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contraintes, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende», selon l'article 226-4-2 du Code pénal. Un rappel à la loi que les squatteurs, rejoints par d'autres personnes, n'ont pas manqué d'afficher sur le grillage de la maison ainsi que le numéro d'une avocate lilloise, explique le quotidien régional.

Preuve que ces squatteurs, comme la plupart d'entre eux, connaissent leurs droits, contrairement aux bailleurs qui ne comprennent souvent pas pourquoi ils ne peuvent pas récupérer rapidement leur bien. Dans le cas présent, par exemple, il y a eu effraction: les serrures ont été changées par les squatteurs. «Ils ont planté des géraniums et ils entretiennent le jardin. Dernièrement, ils ont aussi installé une tonnelle» explique, abasourdie, la belle-fille de la propriétaire qui a contacté un avocat. Mais le dépassement du délai les oblige à engager une procédure judiciaire souvent longue - de deux à trois ans - et très coûteuse - plusieurs milliers d'euros.

Ce genre d'affaire est d'autant plus angoissante pour les propriétaires que, la plupart du temps, il s'agit de leur résidence principale. Et qu'ils peuvent se retrouver sans domicile fixe comme cet homme qui a récemment acheté une maison à Montreuil (93). Parti dans le Sud durant le confinement, il ne peut plus récupérer sa maison qui a été squattée. Dans le cas de la maison lilloise, la propriétaire et sa belle-fille ne sont pas les seules inquiètes. Ceux qui sont sur le point d'acquérir la demeure, aussi. «Ils ont vendu leur habitation actuelle et nous signer l'acte définitif mi-août. Que vont-ils faire si la maison est toujours occupée?» s'interroge la belle-fille de la propriétaire.




August 04, 2020 at 11:00AM
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