
« Nous avons une responsabilité : protéger vos données. Si nous n'y parvenons pas, nous ne méritons pas votre confiance. » Dimanche matin, Mark Zuckerberg, fondateur et dirigeant du réseau social Facebook, a réitéré son mea culpa grâce à une publicité publiée en dernière page de la plupart des journaux dominicaux britanniques.
Le groupe californien est en effet empêtré dans la plus grosse crise que son entreprise ait eu à affronter, depuis les révélations sur Cambridge Analytica. Sous-traitant de la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, le cabinet d'analyse est accusé d'avoir exploité de manière indue les données personnelles de 50 millions d'utilisateurs de Facebook.
Défiance généralisée
Dans son dernier mea culpa présenté dimanche, Mark Zuckerberg n'a cependant fait aucune mention de Cambridge Analytica (CA), dont le siège a été perquisitionné dans la nuit de vendredi à samedi à Londres par l'Information Commissioner's Office (ICO), le régulateur britannique des données. En revanche, il a rappelé qu'une app mise au point par un chercheur d'université « avait siphonné les données Facebook de millions de personnes en 2014. Il s'agissait d'un manquement à votre confiance, et je suis désolé que nous n'ayons pas fait plus à l'époque », a-t-il souligné.
Des enquêtes d'opinion publiées dimanche aux Etats-Unis et en Allemagne montrent néanmoins qu'une majorité de la population perd confiance dans Facebook en ce qui concerne la protection des données personnelles. Moins de la moitié des Américains est convaincue que Facebook respecte la loi américaine sur la protection de la vie privée, selon une enquête Reuters/Ipsos, tandis qu'un sondage publié par le journal allemand Bild am Sonntag montre que 60 % des Allemands craignent que Facebook et d'autres réseaux sociaux aient un impact négatif sur la démocratie.
Le modèle économique des réseaux sociaux sur la sellette
Dans ce contexte, l'Isba, l'organisme britannique qui représente 3.000 annonceurs, a rencontré Facebook vendredi, exigeant des garanties sans lesquelles les investissements publicitaires pourraient baisser. Au-delà de la chute de 14% du titre en Bourse cette semaine et de l'évaporation de plus de 50 milliards de dollars de capitalisation boursière, la polémique jette le doute sur le modèle économique de tout un secteur qui, comme Facebook, a bâti son modèle sur les données personnelles...
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