La rencontre entre la direction de l'Aluminerie de Bécancour et les travailleurs qu'elle a mis en lock-out, tenue à la demande expresse de la ministre du Travail, Dominique Vien, n'a été qu'une «mascarade», selon le Syndicat des Métallos qui les représente.
Cette rencontre, que les parties avaient pris l'engagement de tenir le 9 février devant la ministre du Travail, a finalement eu lieu jeudi. Il n'avait pas été possible de la tenir avant, la direction affirmant qu'elle cherchait une date de disponibilité.
Finalement, cette rencontre en présence du conciliateur-médiateur a été «très brève» et n'a été qu'un «faux espoir» pour miner le moral des 1030 travailleurs mis en lock-out, a rapporté au cours d'une entrevue Clément Masse, président de la section locale 9700 du Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ.
Il affirme que la direction d'ABI a même annoncé à cette occasion qu'elle retirait l'offre finale qu'elle avait déposée et qui avait été rejetée par les 1030 travailleurs, à la veille du lock-out.
Et effectivement, dans un communiqué, la direction de l'aluminerie confirme que son offre qui a été rejetée avant le lock-out ne peut même plus «servir de base pour un règlement futur».
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