Les députés libéraux québécois à Ottawa ont à nouveau essuyé les critiques jeudi, au lendemain de l'attribution du contrat d'un milliard de VIA Rail à la multinationale allemande Siemens.
« Il n'y a aucun des 40 élus libéraux venant du Québec qui se sont levés pour s'assurer qu'il y ait des retombées chez nous, alors qu'on était en droit de s'attendre à ça », a dénoncé Gabriel Ste-Marie, un député du Bloc québécois.
Les employés de l'usine de La Pocatière de Bombardier espéraient construire les nouveaux wagons de VIA Rail - ce contrat aurait pu leur fournir du travail quelques années. Certains perdront plutôt leur emploi. Une centaine d'employés ont déjà commencé à être mis à pied.
Les députés libéraux québécois à Ottawa se font régulièrement accuser par les conservateurs, néo-démocrates et bloquistes d'être incapables de défendre les intérêts du Québec au sein de leur caucus.
C'est faux, selon le président du caucus québécois à Ottawa, Rémi Massé. Il affirme qu'en coulisse ils se font entendre.
« C'est un travail qui se fait, si je peux m'exprimer ainsi, sous le radar médiatique, a-t-il affirmé. Je n'ai pas besoin de prendre le micro et de dire "bien là, je ne suis pas content parce que le ministre des Finances ne fait pas telle ou telle chose". »
« Ce type de discussion, on l'a évidemment à l'intérieur de nos caucus. Ça se fait positivement de façon constructive, et ça donne des résultats », a-t-il ajouté.
Il cite en exemple la création de 100 000 emplois au Québec, les sommes investies pour le développement économique en région et l'amélioration de la connexion internet à haute vitesse dans les communautés rurales du Québec.
« L'internet haute vitesse en région, encore une fois, c'est 500 millions qu'on a reçus parce que le caucus du Québec s'est positionné pour dire : "écoutez, le développement de l'internet en région, c'est fondamental" », a-t-il avancé.
Mais, pour Bombardier, le train est déjà passé. Tout en reconnaissant que le fleuron québécois fait face à une forte concurrence internationale, Rémi Massé rappelle qu'Ottawa a délié les cordons de sa bourse pour l'achat des voitures Azur du métro de Montréal, un contrat qui frôle le demi-milliard de dollars.
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