Le gouvernement Legault a autorisé jeudi l'entreprise québécoise EVA à lancer une application mobile destinée à rivaliser avec Uber dans le marché des voitures de tourisme avec chauffeur au Québec.
Raphaël Gaudreault et Dardan Isufi travaillent depuis de nombreux mois à la mise sur pied d'EVA, une coopérative qui offre des services similaires à ceux d'Uber et qui recourt à la technologie des chaînes de blocs (en anglais «blockchains») pour crypter les données des utilisateurs.
«Le fonctionnement est le même qu’Uber, sauf qu’il s’agit d’une coopérative québécoise. Par coopérative, on entend que les conducteurs et les passagers sont membres, bénéficient tous deux de ristournes à la fin de l’année et ont une décision démocratique au sein de l’entreprise», explique M. Isufi.
En août dernier, le gouvernement libéral s’était montré peu enclin à modifier son projet-pilote sur Uber. Les deux entrepreneurs dénonçaient déjà, à l’époque, les «exigences extrêmement contraignantes» qui les empêchaient d’opérer au Québec.
«Même l'un des principaux concurrents d'Uber, Lyft, n'a pas voulu s'installer au Québec parce qu'il est trop difficile d'atteindre tous les prérequis», illustrait Dardan Isufi.
La situation vient cependant de changer pour EVA. L’application pourra être lancée et devra se conformer aux mêmes standards qu’Uber en matière de formation des chauffeurs, de vérification des antécédents judiciaires et de sécurité des véhicules, notamment.
Maintenant que le feu vert a été donné, les prochaines étapes se précipiteront dans les semaines à venir, jusqu’au lancement officiel d’EVA à Montréal, qui doit avoir lieu au début du mois de février. Les entrepreneurs espèrent pouvoir prendre d’assaut Québec et Gatineau d’ici la fin de 2019.
«Depuis octobre dernier, on communique avec des chauffeurs et on a une liste de gens qui sont déjà inscrits dans l’application», indique M. Gaudreault, qui promet un bassin de chauffeurs suffisant pour répondre à la demande.
D’ailleurs, EVA promet aux chauffeurs un meilleur retour sur les courses, puisque l'entreprise ne prélèvera que 15 % du montant total de la facture, comparativement à 25 % pour Uber. C’est donc 10 % de plus dans les poches des chauffeurs, plaident les entrepreneurs. Rien ne les empêche non plus d’utiliser les deux applications simultanément, comme le font de nombreux travailleurs ailleurs dans le monde en combinant Uber et Lyft.
«La modernisation de l’industrie du transport de personnes est une priorité pour le gouvernement du Québec. L’arrivée d’un nouveau joueur est dans l’intérêt des usagers de la route qui auront une option supplémentaire pour leurs déplacements. Avec cette annonce, nous permettons à une nouvelle entreprise québécoise de démarrer ses activités. De plus, le modèle coopératif d’EVA amènera une valeur ajoutée au projet-pilote», a indiqué le ministre des Transports, François Bonnardel, par communiqué.
L’application mobile EVA peut déjà être téléchargée sur iOS et Android. Les chauffeurs intéressés doivent entrer en contact avec les entrepreneurs afin de se conformer aux standards de sécurité, tandis que les clients peuvent s’inscrire au service en attendant le lancement des opérations.
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