Le congédiement survenu l'été dernier de Thomas Harding, le chef de train impliqué dans la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, est illégal, vient de trancher un arbitre qui ordonne le paiement d'une compensation financière.
M. Harding a été acquitté en janvier 2018 de l'accusation de négligence criminelle causant la mort qui avait été portée contre lui.
Il avait laissé le convoi de pétrole brut pour la nuit en haut de la pente menant à la petite ville de Lac-Mégantic. Or, le train a dévalé la pente, déraillé et explosé, tuant 47 personnes et détruisant une partie du centre-ville.
Après tous ces événements, M. Harding est retourné travailler pour la Central Main & Quebec Railway, qui a racheté les actifs de la Montreal Maine & Atlantic (MMA), propriétaire du chemin de fer sur lequel s'est produit le terrible accident.
Il était en congé de maladie, mais devait retourner progressivement au travail le 5 juillet 2018. Sauf que le 27 juin, il a reçu sa lettre de congédiement. L'entreprise cite dans cette lettre son rôle dans la tragédie ferroviaire du 6 juillet 2013 et soutient que le « lien de confiance a été brisé ».
Le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, a alors déposé un grief pour M. Harding, dénonçant que l'employeur n'ait effectué aucune enquête sur la situation, une obligation prévue dans la convention collective.
Et le 17 janvier, il a eu gain de cause.
L'arbitre qui a entendu la cause, Graham Clarke, a conclu que la décision de l'employeur de congédier M. Harding, sans enquête de quelque nature que ce soit, a rendu le congédiement nul.
Le syndicat demandait que le chef de train soit réintégré dans ses fonctions, mais vu les circonstances de l'affaire, l'arbitre a préféré accorder une compensation financière - à être déterminée - à M. Harding.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Le congédiement de Thomas Harding est illégal | STÉPHANIE MARIN | Actualités judiciaires - LaPresse.ca"
Post a Comment