En proie à d’importantes difficultés financières, la plus grande coopérative de taxis de Québec, Taxi Coop, met en vente quatre terrains et demande une «contribution exceptionnelle» de 500 $ à ses chauffeurs.
Les membres ont accepté à 61 % ces propositions qui s’imposent, selon la coopérative, en raison des investissements dans le développement de solutions technologiques depuis quelques années pour faire face notamment à la concurrence d’Uber.
«Ce sont des problèmes de liquidité temporaires qui sont liés aux dépenses d’immobilisation qu’on a dû faire», explique le directeur général de Taxi Coop 525-5191, Martin Noël.
Bien que la multinationale américaine opère en vertu d’un projet pilote du gouvernement, le regroupement de chauffeurs de taxi continue de pointer du doigt sa lutte contre «le transport illégal» depuis 2015 et des règles «inéquitables» dans l’industrie.
«Pas un sou du gouvernement»
Le développement d’une application mobile a coûté à elle seule 500 000 $.
«Nous, on n’a pas reçu un sou du gouvernement par rapport à ça. On n’a pas eu des millions comme Téo pour se développer. Tout est sorti directement de la poche des propriétaires de taxi», lance M. Noël.
Les chauffeurs de taxi ont accepté de verser 500 $ pour chaque permis qu’ils possèdent afin de répondre «à court terme» au manque de liquidité. Cette injection de fonds était essentielle à la poursuite des activités.
La vente de terrains, excluant celui du siège social, prendra plus de temps. Elle permettra de «faire face à la dette cumulée des dernières années». La coopérative ne s’avance pas sur le montant qu’elle espère récolter.
Ces espaces, qui servaient de postes d’attente avant même l’époque de la répartition par radio, n'ont aucune vocation depuis longtemps. Les chauffeurs s’y rendaient pour discuter et jouer aux cartes en attentant que le téléphone sonne.
«Ça ne change rien en prestation de service», souligne donc le directeur général.
Pas près de fermer
Discret sur le trou au budget de Taxi Coop, le directeur général insiste quand même pour dire que la coopérative n’est pas près de fermer comme l’a fait Téo Taxi cette semaine.
La situation financièrement «n’est pas critique [...], nous ne sommes pas sur le point de cesser nos opérations, au contraire», assure-t-il, parlant plutôt de mesures «de bonne gestion».
«Mais après ça, des terrains, il n’y en a plus d’autres, donc on s’attend à ce que le gouvernement créer des conditions pour qu’on soit capable d’opérer et de continuer à servir notre clientèle», conclut Martin Noël.
Fondée il y a 74 ans, Taxi Coop compte 326 membres.
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