
Les Québécois affectés par la hausse du prix des aliments prévoient utiliser plus de bons de réduction, moins manger au restaurant et visiter de nouveaux magasins d’alimentation en 2020.
« Au Québec, les circulaires sont consultées religieusement. On est les rois et les reines des coupons et dépliants. C’est la seule province qui en consulte autant », soutient Sylvain Charlebois, directeur principal du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de la Faculté en agriculture de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.
Il publie ce matin une enquête sur l’abordabilité des aliments et les résolutions qui s’y rattachent.
Katheryne Aubert pourrait en témoigner. Miss Coupon, comme on l’a baptisée, a commencé à utiliser massivement les bons de réduction pour réaliser des économies importantes il y a trois ans.
La femme de Saint-Samuel, près de Victoriaville, avait 18 ans et venait d’apprendre qu’elle était enceinte.
« Ce n’était pas la situation idéale pour avoir un enfant. Ma tante m’a montré à faire du couponnage et ça a marché. En deux ans et demi, je n’ai payé qu’une fois pour des couches », raconte celle qui consacre une heure par jour à scruter les rabais.
Son meilleur coup de 2019 : une facture de 889,72 $ dans une pharmacie pour laquelle elle n’a payé que 3,06 $. Cette transaction lui a donné l’équivalent de 300 $ en crédit sur une carte de fidélité qui lui a permis de payer son épicerie.
Figure connue du couponnage au Québec, la créatrice du site internet onmagasine.ca (et chroniqueuse au Journal), Lili Marchand, estime qu’il y a cependant moins de bonnes aubaines rattachées aux bons de réduction qu’avant et que les compagnies se sont adaptées.
« Les coupons c’est bon pour surveiller tes affaires, mais les circulaires sont tes meilleurs amis » indique Mme Marchand. Elle explique que le couponnage l’aide à connaître les prix des produits.
M. Charlebois estime que les Québécois prévoient utiliser encore plus de bons de réduction en 2020 pour limiter les impacts de la hausse du coût du panier d’épicerie.
Ailleurs au pays, c’est la diminution du nombre de repas au restaurant qui est priorisé.
Selon ce sondage mené pour l’Université Dalhousie, 87 % des Canadiens estiment que le prix des aliments augmente plus rapidement que le revenu de leur ménage. Au Québec, cette perception grimpe à 89 %.
Au début du mois, l’Université Dalhousie a publié un rapport sur l’inflation du prix des aliments. Pour 2020, on s’attend à ce qu’une famille moyenne dépense presque 500 $ de plus qu’en 2019 pour se nourrir.
Plus de la moitié des Canadiens soutiennent vouloir réduire leur gaspillage alimentaire et cuisiner plus souvent en 2020.
Ils prévoient manger plus souvent des fruits et légumes (53 %), changer de diète et manger plus santé (52 %) et apporter leur lunch au travail plus souvent (43 %).
« Cuisiner davantage, c’est une résolution qui revient chaque année comme perdre du poids et arrêter de fumer. Mais souvent les gens la tiennent seulement un mois ou deux », conclut M. Charlebois.
Plus de coupons et de circulaires : 57 %
Moins de restaurants : 54 %
Visite de nouveaux magasins : 51 %
Plus de nourriture en vrac : 38 %
Plus de protéines végétales : 38 %
Plus de produits congelés : 20 %
► Méthodologie : 1507 Canadiens interrogés au début de décembre 2019. Marge d’erreur de 2,9 %, 19 fois sur 20.
*Source: Enquête sur l’abordabilité des aliments et les résolutions relatives aux aliments pour 2020, Université Dalhousie
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