
Journalistes, analystes financiers, employés... on ne compte plus les victimes collatérales des colères d'Elon Musk. Mais en s'en prenant violemment sur Twitter à Vernon Unsworth, le fantasque milliardaire d'origine sud-africaine a, semble-t-il, franchi une ligne blanche ce week-end. Peut-être une fois de trop.
Le médiatique patron de Tesla a en effet traité de « pédophile » ce spéléologue britannique ayant participé à la mission de sauvetage de 12 jeunes footballeurs et de leur entraîneur pris au piège dans une grotte thaïlandaise.
Ses tweets accusateurs - effacés depuis - avaient été postés en réaction aux propos du spéléologue qui avait qualifié de « coup de pub » l'offre avortée du patron de Tesla et de Space X d'envoyer un sous-marin miniature pour aider au sauvetage.
Vernon Unsworth a annoncé son intention de porter plainte.
Sanction des marchés
Sur les marchés, la sanction n'a pas tardé : le titre Tesla a perdu 2,75 % à Wall Street lundi, alors même que le constructeur de voitures électriques est déjà sous pression après des retards de production de son Model 3, considéré comme vital pour son avenir.
Ces attaques ont également valu à Elon Musk une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux.
Plus grave, certains s'interrogent sur son équilibre mental et sa capacité à diriger des entreprises. « C'est la chose la plus néfaste, en termes d'image de marque, qu'Elon Musk ait jamais faite », commente Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates interrogé par l'AFP. Il compare l'attitude du patron de Space X à celle du président américain Donald Trump, habitué lui aussi à se déchaîner sur Twitter et à insulter quiconque s'oppose à lui.
Longue série d'éclats
Ce nouvel éclat du milliardaire de la Tech trouve d'autant moins de grâce auprès des observateurs qu'il complète une série déjà longue de frasques similaires. Elon Musk a notamment reproché à des journalistes de trop parler des accidents où sont impliqués ses voitures Tesla et son système d'aide à la conduite Autopilot et d'être « systématiquement négatifs » sur son entreprise. En conférence téléphonique avec des analystes début mai, il avait refusé de répondre aux questions sur les problèmes financiers de Tesla car il trouvait leurs questions « ennuyeuses ».
Un tel comportement est « évidemment déplacé pour un PDG », tranche Bob O'Donnell, analyste chez Technalysis Research en évoquant un problème de culte de la personnalité : « Il aime que tout ce qu'il dit soit rapporté dans les médias, mais quand on est dans cette situation, il faut se comporter en adulte. »
Et gare aux précédents. Que le fondateur d'une pépite de la Tech devienne un problème pour son entreprise au point de devoir en céder les commandes, cela s'est déjà vu. Demandez à Uber ce qu'est devenu Travis Kalanick.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301988548390-elon-musk-semporte-sur-twitter-laction-tesla-chute-2192706.phpBagikan Berita Ini
0 Response to "Elon Musk s'emporte sur Twitter, l'action Tesla chute"
Post a Comment