
«Ces mises en disponibilité sont généralement dues à l’abolition de postes, des ajustements organisationnels ou des modifications dans les procédés de travail», indique au Soleil Hydro-Québec, dans sa réponse à notre demande d’accès à l’information.
En novembre dernier, le producteur et fournisseur d’électricité québécois comptait dans ses rangs 59 employés excédentaires. Pour l’année 2017, leur impact sur la masse salariale avait été de l’ordre de 5 millions $.
Il s’agit de travailleurs affectés à d’autres tâches en attendant que leur statut soit régularisé, précise Hydro-Québec, assurant qu’ils sont toujours «utiles» pour l’entreprise.
Au 31 janvier 2017, ils étaient 104 cerveaux avec un salaire moyen d’environ 86 000 $ par année payés à temps plein. Ils demeurent à la solde de la société d’État en raison de clauses dans leur convention collective. Peu importe leur nouvelle fonction, ils conservent le même salaire.
La Coalition Avenir Québec avait d’ailleurs dénoncé cette situation en 2017.
«Les employés qui sont dans cette situation, généralement de façon temporaire, sont réaffectés dans les plus brefs délais à de nouvelles fonctions selon leurs compétences et en lien avec les objectifs d’affaires de l’entreprise», réitère Hydro-Québec, ajoutant que le nombre de travailleurs excédentaires peut varier au cours d’une même année, dépendamment des besoins de l’organisation.
Emplois touchés
Les groupes d’emploi actuellement touchés sont : bureau régi, cadre ingénieur régi, cadre intermédiaire, cadre de premier niveau, ingénieur régi, métier régi, spécialiste, spécialiste-bureau, spécialiste-métier et technicien régi.
Pour expliquer son nombre important d’employés excédentaires, Hydro-Québec rappelle avoir coupé environ 600 postes dans le cadre de son projet Lecture à distance (compteurs intelligents). Elle avait également mis en 2012 un terme aux activités de la centrale nucléaire Gentilly-2. Pour info, le projet est toujours dans la phase de préparation à la dormance et de transfert du combustible (2015 à 2020).
Cette décision avait forcé la direction des ressources humaines à dénicher de nouvelles fonctions pour des dizaines d’ingénieurs. Encore l’an dernier, une soixantaine de travailleurs qui œuvraient à la centrale n’étaient toujours pas utilisés à leur plein potentiel.
«Forcément, le nombre bouge. Il y a des statuts qui se règlent. On voit une tendance où il y a de moins en moins d’employés excédentaires. Cela fait partie de nos éléments de gestion. Dans le cas de Gentilly-2, tout le monde a été réaffecté», confirme Louis-Olivier Batty, attaché de presse chez Hydro-Québec.
«L’objectif est de limiter ou de ne pas avoir d’employé excédentaire. Toutefois, il faut comprendre que lorsque tu gères une entreprise de 20 000 employés, il faut avoir une flexibilité dans la gestion des ressources humaines», poursuit-il.
Hydro-Québec n’est pas en mesure de fournir d’estimation sur le nombre d’employés excédentaires qu’elle prévoit toujours avoir à la fin de l’année.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Les employés excédentaires coûtent encore des millions à Hydro-Québec"
Post a Comment