Bombardier va fournir au gouvernement et à l’industrie une liste des corps de métier qui seront touchés par la réorganisation annoncée jeudi dernier, a indiqué lundi matin le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.
Le ministre a rencontré des représentants du secteur aérospatial, du milieu syndical et de l’entreprise afin de faire le point sur la suite des choses afin de faire le lien entre les 2500 départs qui auront lieu d’ici un an et demi et les besoins de main-d’oeuvre de l’industrie.
Invité à expliquer l’absence du président de Bombardier, Alain Bellemare, le ministre Fitzgibbon a dit que l’entreprise avait envoyé deux représentants et que ceux-ci avaient « contribué très activement à la discussion ».
Parmi les participants à la rencontre se trouvaient des hauts dirigeants de sociétés telles que Bell Helicopter, CAE et MDA, de même que la présidente d’Aéro Montréal, qui réunit les entreprises de toute l’industrie, et le syndicat des Machinistes.
« Ce n’est pas aujourd’hui un enjeu Bombardier. Je ne veux pas banaliser l’enjeu des employés, mais je suis très confiant de l’engagement des joueurs de l’industrie, et [confiant du fait] qu’on va atténuer complètement l’impact des mises à pied », a dit M. Fitzgibbon.
Le ministre s’est entretenu avec M. Bellemare au cours des derniers jours et les deux ont « convenu de se rencontrer prochainement pour parler de l’industrie en général et éviter des surprises futures », a dit le ministre.
« Bombardier est une multinationale, et M. Bellemare a un agenda qui est très, très, très chargé », a dit le vice-président aux relations externes de l’entreprise, Olivier Marcil, qui était présent.
« Il soutient parfaitement l’initiative qu’on a tenue ici aujourd’hui », a ajouté M. Marcil. « Il s’est entretenu avec le ministre Fitzgibbon à plusieurs reprises depuis quelques jours. Il vit au Québec, il est conscient de ce qui se passe. Mais encore une fois, il gère un géant du rail et de l’aviation. »
Bombardier a annoncé jeudi la suppression de 5000 emplois dans le monde, soit 7 % de son personnel, dans les 12 à 18 prochains mois. De ce nombre, 2500 toucheront ses établissements québécois et 500 auront lieu ailleurs au Canada. La compagnie veut notamment redéployer des ingénieurs aéronautiques vers ses avions d’affaires.
L’entreprise, qui a cédé le contrôle de son programme C Series à Airbus cet été, a vendu un autre programme d’avions, les Q400, à une société de la Colombie-Britannique. Cela a pour conséquence de tourner Bombardier de plus en plus vers les avions d’affaires et le matériel roulant.
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