Une veuve de la tuerie de la mosquée reconnue par l'IVAC - Le Journal de Québec

La veuve et les deux enfants d’Aboubaker Thabti, l’une des six victimes de la tuerie à la Grande mosquée de Québec, seront reconnues comme des victimes par le programme d’indemnisation aux victimes d’actes criminels (IVAC), qui a fait volte-face après avoir refusé deux fois leur dossier.

Le Journal rapportait lundi dernier que la famille Thabti se battait encore auprès de l’administration publique près de deux ans après l’attentat meurtrier du 29 janvier 2017.

Khadija Thabti et ses deux enfants de 13 et 5 ans cherchaient à être reconnus comme des victimes par l’IVAC. Ils devaient se présenter devant le Tribunal administratif du Québec le jour même du deuxième anniversaire de la tuerie en compagnie de leur avocat et ex-ministre de la Justice Marc Bellemare.

Or, ils n’auront finalement pas à se rendre devant l’instance administrative. Dans un courriel envoyé vendredi en fin de journée, le ministère de la Justice a fait savoir à la famille qu’ils allaient finalement être reconnus comme des victimes.

Ce statut leur permettra d’obtenir trois indemnisations supplémentaires. D’abord, Mme Thabti pourra être indemnisée pour la perte de revenus à la suite de la mort de son mari, elle qui a dû délaisser sa garderie en milieu familial pendant plus de huit mois. Ensuite, ses enfants et elle auront droit à des traitements psychologiques tant et aussi longtemps que nécessaire. Finalement, ils pourraient obtenir une rente à vie du gouvernement « selon le pourcentage d’incapacité » psychologique, évalué par un psychiatre.

«C’est un grand jour pour eux», s’est réjoui M^e Bellemare. «Mme Thabti peut dire mission accomplie. [...] Se battre contre la machine gouvernementale, ce n’est jamais facile.»

La mère de famille s’est dite «soulagée» par ce dénouement, elle qui veut servir d’exemple « pour toutes les familles de victimes pour qu’elles continuent de se battre et faire valoir leurs droits».

Plus de détails à venir...

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