
L’Office national de l’énergie (ONE) approuve à nouveau l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, après avoir réexaminé son impact sur la vie marine au large de la Colombie-Britannique.
Le Rapport de réexamen de l’ONE convient que le transport maritime associé au projet « serait susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants sur l’épaulard résident du sud, ainsi que sur l’utilisation culturelle de la ressource par les Autochtones ». L’Office admet aussi que « les émissions de gaz à effet de serre découlant de ce transport seraient vraisemblablement importantes ».
Mais l’Office recommande tout de même au gouvernement fédéral de considérer que les impacts environnementaux « peuvent être justifiés dans les circonstances, vu les avantages considérables du projet et les mesures proposées pour réduire au minimum les incidences ». Selon lui, l’agrandissement «est dans l’intérêt public canadien et il devrait être approuvé».
L’Office imposera 156 conditions au projet s’il était approuvé par le cabinet fédéral, et elle formule également 16 nouvelles recommandations. L’ONE précise que ces 16 recommandations portent sur des aspects qui débordent son mandat de réglementation, mais qui relèvent de la compétence d’Ottawa.
L’ONE recommande notamment l’adoption de mesures visant à contrer l’augmentation du bruit sous-marin et les risques de collisions entre des navires et des mammifères et poissons marins inscrits dans la Loi sur les espèces en péril. L’Office formule aussi des recommandations sur l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin, la sécurité du transport maritime et des petits navires, et la réduction des GES causés par ces pétroliers.
L’Alberta mène une lutte acharnée pour l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, afin que la province puisse acheminer davantage de pétrole brut vers les ports maritimes, afin d’accéder aux lucratifs marchés d’outre-mer. Le projet permettrait de presque tripler la capacité de l’oléoduc actuel qui relie l’Alberta au terminal portuaire de Burnaby, en banlieue de Vancouver.
L’approbation initiale du projet par l’Office national de l’énergie avait été annulée l’été dernier par la Cour d’appel fédérale, qui concluait que l’agence n’avait pas correctement pris en compte les écosystèmes marins au large de la Colombie-Britannique, et qu’elle n’avait pas consulté adéquatement les communautés autochtones riveraines.
Avec le dépôt vendredi du rapport de l’ONE, le gouvernement fédéral dispose maintenant d’une période de 90 jours pour décider si le projet doit aller de l’avant. Le cabinet du ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, a toutefois précisé déjà qu’une décision finale ne serait pas prise avant la fin des consultations avec les communautés autochtones touchées par le projet.
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