En lock-out pour une différence de 10 cents l'heure - Le Journal de Montréal

WINNIPEG – Des employés d’un restaurant Tim Hortons de Winnipeg, au Manitoba, se sont retrouvés en lock-out après avoir rejeté une offre d’augmentation salariale de leur employeur de seulement 10 cents inférieure à celle qu’ils réclamaient.

Les 15 syndiqués du Tim Hortons de la rue Lombard représentés par le Workers United Canada Council veulent obtenir une augmentation de 30 cents l’heure pour porter leur salaire horaire à 12,05 $. Leur employeur, un franchisé qui gère six Tim Hortons à Winnipeg, leur a offert 20 cents l’heure de plus, ce qu’ils ont rejeté à hauteur de 95 % lors d’un vote le mois dernier.

Leur employeur a répondu en décrétant un lock-out et en embauchant quelques employés pour les remplacer.

L’offre patronale, à 11,95 $, est supérieure au salaire minimum officiel de 11,65 $ au Manitoba, mais le syndicat veut obtenir pour les employés du restaurant de la rue Lombard un «salaire de subsistance», défini comme un salaire permettant à une personne de vivre décemment.

Cité par le «Winnipeg Free Press», le représentant syndical Andy Spence a admis que depuis qu’ils se sont syndiqués en 2017, les employés de ce restaurant ont réalisé des acquis, dont trois congés payés pour le décès d’un proche et une augmentation de l’allocation pour l’achat de chaussures de sécurité. Il a toutefois souligné que l’augmentation de salaire représenterait l'avantage le plus direct pour eux.

«Ce n’est pas une grosse demande. Ce sont des travailleurs à salaire modeste qui devraient être traités avec un certain respect. Certains d'entre eux travaillent ici depuis près d'une décennie et méritent un meilleur traitement», a affirmé M. Spence.

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