La vente de la filiale française de l’assureur britannique est actée. Entre les incertitudes sur la place accordée à leur réseau au sein de la future structure, et les spéculations sur d’éventuels repreneurs, les agents généraux s’expriment.
L’information est tombée comme un couperet. Ce lundi 7 septembre, Patrick Dixneuf, le CEO d’Aviva France et d’Aviva Europe, a confirmé, devant 1 000 agents généraux du réseau Aviva Assurances, mais également 4 000 collaborateurs d’Aviva France, de l’UFF, d’Epargne Actuelle, que la vente de la filiale française du groupe britannique était bien actée.
Une préférence pour Allianz
Patrick Dixneuf a assuré qu’une vingtaine de repreneurs potentiels se seraient manifestés, mais d’après les informations de l’Argus de l’Assurance, plusieurs pistes sérieuses se détacheraient déjà, tels que le fonds Athora, ou encore le groupe Allianz. « A titre personnel, je pense qu'Allianz est la meilleure opportunité pour nous et pour nos clients qui ne devraient pas être trop "chamboulés" ! » explique Franck Penaud, agent général à Saint Gervais-les-Bains (Haute-Savoie). Celui-ci se dit ainsi confiant en l’avenir de son réseau si Aviva France était cédée au groupe allemand.
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Le poids de l'Afer pose questions
Le sujet qui préoccupe principalement les agents concerne les contrats Afer (association française d’épargne et de retraite). « Pour nous, c’est une chose importante. Les produits Afer représentent une partie non négligeable de notre chiffre d'affaires, de la valorisation de notre portefeuille », confie un agent de la région parisienne. Une préoccupation que partage Franck Penaud, surtout si le fonds de private equity Athora devait rafler la mise. « Ce repreneur potentiel ne correspond pas à la clientèle Afer », explique-t-il. Avant d'ajouter : « Mais nous savons aussi que pour l'instant, Allianz n'est pas intéressé par l'Afer ».
Le Snaga associé aux discussions
Malgré tout, les agents généraux ont des raisons d'être optimistes. « Le Snaga (le syndicat des agents généraux Aviva) a obtenu qu’au moment où une short-list de candidats sera arrêtée, nous, les agents, serions associés à la décision. Cela a été confirmé par Patrick Dixneuf », affirme un agent général Aviva. Pour ce faire, le syndicat compte être épaulé par agéa, la fédération nationale des syndicats d’agents généraux. « Nous aidons au maximum le Snaga, en termes de conseil, d’expertise juridique, des points d’attention, etc. Nous sommes là en appui, mais nous ne sommes pas partie prenante aux négociations » confirme la fédération.
La protection que confère le mandat est également là pour rassurer les agents généraux. « C’est plus dur pour les salariés » confie l’un d’eux, pour qui le discours de Patrick Dixneuf du 7 septembre, s’adressait principalement aux collaborateurs d'Aviva France, déjà bousculés avec la crise sanitaire liée au Covid-19. « Il faut mentionner le fait que les recrutements ont été bloqués jusqu’au 31 décembre et, désormais, il faut ajouter l’annonce de la cession. Cela fait beaucoup », confie un agent général.
Quel que soit le repreneur, cet agent envisage l'avenir du réseau des agents généraux au sein de la future structure avec sérénité. « La mariée est relativement belle. Il faut savoir que chez Aviva, l’essentiel du chiffre d’affaires IARD est réalisé par les agents et une grosse partie du chiffre vie également. Ce sont les agents généraux le gros point fort. »
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Franck Penaud, lui, pense déjà à l’avenir de ses clients. « Il va falloir les préparer, notamment les professionnels, au changement d'entité. Il est important qu'ils l'apprennent progressivement », insiste-t-il.
September 10, 2020 at 06:43PM
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Vente d'Aviva France : ce qu'en pensent les agents généraux - L'Argus de l'Assurance
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