STM: des portes «antisuicides» sur la ligne orange

La Société de Transport de Montréal (STM) songe à installer des portes «antisuicides» dans 13 stations de métro de la métropole.

Ces portes vitrées, qui empêchent d'avoir accès aux voies de circulation, seraient mises en place sur la ligne orange entre les stations Crémazie et Bonaventure.

«Ça va faire partie des travaux qui vont avoir lieu pour le prolongement de la ligne bleue. On est seulement en appel d’offres pour aller chercher des études pour voir comment on peut implanter ça, parce qu’il y a quand même certaines complexités», a expliqué le directeur général de la STM, Luc Tremblay, en entrevue avec Paul Arcand.

Comme seules les études seront réalisées à même le budget du prolongement de la ligne bleue, la STM devra ensuite trouver du budget pour les implanter. Le coût d'installation de portes pour une seule station peut varier entre 10 et 15 millions de dollars.

Toutes les nouvelles stations de métro du réseau seront automatiquement munies de ces installations.

Si leur mission première est évidemment de réduire le nombre de suicides, la réduction du nombre d'interruptions et du temps d'attente font aussi partie des bénéfices associés aux portes palières.

1171 arrêts de services de plus de cinq minutes ont été recensés sur le réseau en 2017, dont 599 uniquement sur la ligne orange.

Qui plus est, M. Tremblay précise que les «activités humaines» représentent près de 50% des arrêts de service.

Il indique qu'une «soixantaine de personnes sont allées marcher sur la voie depuis 7 mois, sans compter les suicides, les objets échappés sur la voie. Durant l’été, on a même eu un deux livres de steak haché échappé sur la voie». Ces objets «échappés», pour ne pas dire lancés, doivent absolument être retirés de la voie de circulation, d'où les nombreux retards.

Le directeur général de la STM s'est aussi exprimé par rapport à la grève des employés d'entretien de la STM qui sera déclenchée samedi.

Refus d'afficher des publicités de la SPCA

La société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) s'est fait refuser une publicité par la Société de Transport de Montréal qui devait apparaître dans le métro et dénonce ce refus haut et fort.

La STM la juge dénigrante et mensongère, c'est pourquoi elle a décidé de refuser cette campagne publicitaire.

On peut voir sur la publicité un porc derrière une cage avec la mention «La souffrance infligée aux animaux de ferme est cruelle, inhumaine et intolérable. Pourtant, elle est complètement légale. Ensemble, exigeons que notre gouvernement réglemente le traitement des animaux de ferme pour mettre fin à la maltraitance.».

Le directeur général de la STM a expliqué sur les ondes du 98,5 FM pourquoi la décision a été prise en ce sens: «c'est là que le bât blesse, surtout qu'ils disent que la maltraitance est légale. Nous on a demandé de retirer le mot ''légale'', parce que ça laisse sous-entendre qu'on tolère ça au Québec, ce qui n'est pas le cas. Si on laisse passer ça, après on va avoir le MAPAQ, les fermiers, les producteurs de porcs qui vont nous dire ''écoutez, c'est pas vrai qu'au Québec c'est légal''».

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