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J'ai mon voyage! - Le Journal de Montréal

Le Fonds de solidarité de la FTQ et la Caisse de dépôt et placement du Québec ont voté en faveur du plan d’arrangement permettant à Air Canada de mettre le grappin sur Transat alors que ce plan ne renferme aucune garantie concernant la protection du siège social de Transat au Québec, ni la conservation de ses bannières, ni le maintien des emplois.

Vous avez bien lu « aucune garantie » dans ledit plan d’arrangement. Cela m’a été confirmé par le porte-parole de Transat, Christophe Hennebelle.

Pour la direction du Fonds FTQ, ce sont, imaginez-vous, les « intentions positives d’Air Canada » qui l’ont convaincue de voter en faveur de la vente de Transat à Air Canada, et de déposer ainsi son imposant bloc de 4,36 millions d’actions.

J’aimerais rappeler aux dirigeants du Fonds de solidarité de la FTQ que ce sont des milliers d’employés syndiqués avec la FTQ qui ont été victimes de la fermeture en 2012 d’Aveos à la suite de la décision d’Air Canada de transférer à l’extérieur du pays des tâches d’entretien de sa flotte d’avions.

Perte de pouvoirs

Pour justifier sa décision de voter en faveur de l’offre d’Air Canada, la Caisse de dépôt et placement évoque « l’absence d’offre alternative » et l’évolution de Transat dans un marché « où la concurrence ne cesse de s’intensifier ».

La Caisse dépose ses 2,2 millions d’actions de Transat en se contentant de réitérer « notre désir d’obtenir davantage de visibilité sur la vision et les engagements d’Air Canada vis-à-vis les opérations » de Transat.

On va s’entendre sur une chose : en déposant leurs actions, le Fonds FTQ et la Caisse n’ont plus de pouvoirs sur la vente de Transat à Air Canada. Point à la ligne.

L’acquisition officielle de Transat n’est pas encore chose faite pour Air Canada.

La transaction d’achat devra recevoir l’aval du Bureau de la concurrence Canada.

La Loi sur la concurrence a pour but d’assurer aux consommateurs des prix compétitifs et un choix dans les produits.

Des garanties svp

Or, comment l’acquisition de Transat par son géant compétiteur Air Canada peut-elle « assurer » aux consommateurs québécois des prix compétitifs et un choix dans les produits ?

À mes yeux, cela semble farfelu de croire qu’Air Canada va préserver et favoriser la concurrence au Québec entre ses propres bannières actuelles et celles de sa filiale Transat.

Mais le Bureau de la concurrence, lui, a sa propre grille d’analyse.

Si le Bureau donne sa bénédiction, j’espère qu’il réussira à arracher à Air Canada une vraie « garantie » pour protéger les voyageurs québécois.

Concernant la protection du siège social de Transat et du maintien des emplois, j’ai hâte de voir ce que le ministère fédéral des Transports et le gouvernement Legault obtiendront comme « garantie » de la part d’Air Canada.

Autre garantie à arracher à Air Canada : servir les voyageurs francophones dans leur langue, peu importe la destination.

Que c’est désolant de voir le Fonds de la FTQ, la Caisse de dépôt et placement et le gouvernement Legault rater une belle occasion de s’allier à un groupe d’acheteurs sous contrôle québécois pour éviter la mainmise d’Air Canada sur Transat.

 

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https://www.journaldemontreal.com/2019/08/24/jai-mon-voyage

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