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450$ de plus pour du zéro déchet - TVA Nouvelles

Une famille à qui nous avons demandé de tester le zéro déchet pendant un mois a consacré des journées entières à faire les courses et a dû débourser 450 $ de plus en épicerie.

Au cours des derniers jours, nos reportages ont illustré à quel point l’industrie du recyclage est malade. Pour plusieurs experts, même si l’industrie doit se moderniser, il faut aussi réduire à la source et produire moins de déchets.

Pour comprendre ce que cela implique, Alison Gagnon, une professeure de français langue seconde de 33 ans, qui vit seule à Québec avec ses trois enfants de 9 et 5 ans, a tenté l’expérience du zéro déchet, soit de réduire au maximum la quantité de matière mise au recyclage ou à la poubelle.

Elle dresse un bilan plutôt positif, mais reconnait qu’en un mois, les sacrifices et changements ont été un peu draconiens. Par exemple, auparavant elle faisait son épicerie en ligne au Maxi. Pour l’expérience, elle a visité plusieurs épiceries en vrac.

« Ma première épicerie [zéro déchet] m’a pris une journée parce que j’ai visité plusieurs commerces près de chez moi à Limoilou », explique-t-elle.

Elle a été agréablement surprise de constater que tous acceptaient des contenants réutilisables. Un saucissier offre même de la choucroute gratuite aux clients qui apportent leurs propres plats.

Mais, les prix de plusieurs produits de ces commerces étant plus élevés qu’au Costco ou au Maxi, son mois zéro déchet lui a finalement coûté 450 $ de plus.

Si auparavant la famille remplissait un sac poubelle par semaine, un mois plus tard, à peine le quart de son sac était rempli. « Les enfants ont vu ça comme un jeu et ils ont embarqué dans l’expérience ». Ce sont eux qui ont hérité de la tâche d’aller porter les déchets organiques dans la compostière dans la cour.

« J’avais un bac depuis des années et je ne l’avais jamais utilisé, car ça avait l’air compliqué, je pensais que ça puait », dit-elle.

Pour l’expérience, elle a reçu les conseils de Catherine Rainville de Craque-Bitume, un organisme d’écologie urbaine à Québec qui donne notamment des formations sur le compost. « Finalement, j’aime ça ! », lance Alison.

Autre surprise : le papier de toilette réutilisable taillé dans un vieux pyjama (pour l’urine seulement) s’est aussi facilement intégré dans son quotidien. Les enfants, eux, ont préféré passer leur tour.

Alison est heureuse d’avoir découvert les commerces de son quartier, mais aujourd’hui, elle continue d’acheter des produits comme les farines et les noix au Costco afin de respecter son budget.

Flavie Morin, fondatrice de la chaine d’épicerie en vrac La Récolte à Québec, reconnait qu’elle ne peut pas concurrencer les Costco de ce monde.

« On a des gens qui nous comparent avec le Costco, mais c’est une multinationale. Nous on est une petite entreprise qui encourage le local et le bio, on n’a pas le même volume qu’eux ni le même pouvoir d’achat », explique-t-elle

« On n’a pas la même mission, c’est comme comparer Walmart et une boulangerie », ajoute-t-elle avant de préciser que 95 % de leurs produits sont moins chers ou équivalents aux prix en épicerie.

« Le message qu’on veut faire passer est que si tu fais une démarche globale, il y a beaucoup de choses que tu repenses dont ta façon de consommer », ajoute Laure Mabileau cofondatrice du Festival zéro déchet.

« En achetant des vêtements de seconde main, en mangent moins de viande, en achetant moins de cosmétiques... c’est un ensemble de pratiques qui font que ça va coûter moins cher », illustre-t-elle.

– Avec la collaboration de Marie Christine Trottier

1. Trouver de multiples usages à un seul produit

De nombreux produits ont plusieurs usages permettant de réduire le nombre de contenants consommés. Par exemple, l’huile de coco peut être utilisée pour cuisiner, démaquiller, hydrater la peau ou les cheveux, etc. Le vinaigre est facile à utiliser comme produit de nettoyage et agent de rinçage au lave-vaisselle.

2. Utiliser ce qu’on a déjà plutôt que d’acheter neuf

Au lieu d’acheter des pots de verre pour les produits en vrac, c’est facile et plus économique d’utiliser ce qu’on a déjà à portée de main à la maison, comme des pots de cornichons vides ou des contenants de plastique utilisés pour la boîte à lunch.

3. Se faciliter la vie grâce à la mijoteuse

L’usage de la mijoteuse peut réduire le nombre d’emballages sans se compliquer la vie. Par exemple, au lieu d’acheter du bouillon en carton à l’épicerie, on peut facilement en faire une version maison dans la mijoteuse avec des retailles de légumes ou des os de poulet. Les légumineuses en boîtes de conserve peuvent être remplacées par des légumineuses sèches en vrac cuites à la mijoteuse.

4. Apporter avec soi ses contenants réutilisables

Les adeptes de restauration rapide ou de café sur le pouce peuvent apporter des sacs, contenants, tasses et ustensiles réutilisables pour réduire leurs déchets. Plusieurs formats pratiques facilitent leur transport. Certains commerces offrent même des rabais aux clients qui prennent cette initiative. Au restaurant, ceux qui souhaitent emporter leurs restes peuvent demander à les mettre dans leurs contenants réutilisables.

5. Apprendre à dire non

Il peut être tentant de dire « oui » à un t-shirt, un sac, une tasse réutilisable ou tout autre article promotionnel distribué gratuitement dans les événements. Réduire ses déchets, c’est dire « non » à ce genre de produit, qui finit bien souvent aux poubelles si on n’en a pas vraiment besoin. La même règle s’applique lorsqu’on est tenté d’acheter un produit ou un vêtement.

– Marie Christine Trottier

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https://www.tvanouvelles.ca/2019/09/23/450-de-plus-pour-du-zero-dechet-1

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