
Bombardier est encore dans le gros trouble financier alors que son volume d’affaires est en baisse et que les résultats de l’année 2019 s’annoncent fort décevants, aux dires mêmes de son PDG, Alain Bellemare.
Voilà pourquoi il y a de fortes chances que le gouvernement du Québec, une fois de plus, soit contraint d’allonger d’autres centaines de millions de dollars à Bombardier en vue de permettre à la famille Beaudoin-Bombardier de sauver sa multinationale.
François Legault a beau répéter que le gouvernement de Philippe Couillard a fait une erreur lorsqu’il a investi 1,3 milliard $ dans la survie de la C Series, il n’en demeure pas moins que son gouvernement n’osera jamais laisser tomber Bombardier en faillite.
Comme des milliers et des milliers d’emplois dépendent de Bombardier au Québec, aucun gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir, ne courra le risque de fermer le robinet à notre canard boiteux national.
De plus, attendez-vous à ce que le gouvernement Legault allonge également des dizaines, voire peut-être même des centaines de millions $, à Airbus pour lui permettre de maintenir au Québec la production de la C Series (devenue l’A220).
Eh oui ! Bien qu’on lui ait gracieusement cédé le contrôle (50,06 %) de la C Series, Airbus souhaite que Québec réinvestisse dans le maintien de la production du fameux avion développé par Bombardier à un coût variant de 6 à 8 milliards $.
AIDE FINANCIÈRE OBLIGE...
Mais pas à n’importe quelles conditions !
Si le gouvernement Legault injecte de nouveau de l’argent dans Bombardier, il faudrait qu’en échange de « notre » investissement collectif, il obtienne un bloc d’actions de la compagnie proportionnel à l’argent injecté.
Pas question à mon avis de se contenter d’une participation dans un programme ou une division de la compagnie, comme ce fut le cas en 2015.
Je vous rappelle qu’avec son investissement de 1,3 milliard $ dans la C Series, Québec se ramasse avec seulement 16,5 % du programme. Et avec son investissement de 2 milliards de dollars dans Bombardier Transport, la Caisse de dépôt et placement n’a obtenu que 30 % des parts de ladite division.
Autre condition fondamentale à mon avis : le gouvernement devrait exiger, à l’instar de la demande du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), que Bombardier mette fin à sa structure d’action à droit de vote multiple. Grâce à celle-ci, les descendants de la famille Bombardier détiennent 50,9 % des droits de vote de la compagnie, alors qu’ils ne possèdent que 12,2 % des actions de la multinationale.
Et dans le cas de la famille Beaudoin-Bombardier, le contrôle qu’elle exerce sur la compagnie est problématique depuis plusieurs années. Il est grandement temps que cela cesse.
S’IL Y A FUSION...
Pour tenter de redresser les finances de la compagnie, la haute direction de Bombardier, selon l’agence Bloomberg, discuterait également de fusion entre la division Bombardier Transport et sa rivale française, la multinationale Alstom, dont les trains indiens rouleront sur le REM.
Si cela devait se matérialiser, Bombardier ne sera plus que l’ombre d’elle-même !
Dans un tel cas, le gouvernement Legault devrait y réfléchir à deux fois avant d’injecter davantage d’argent dans la sempiternelle survie de Bombardier.
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