
La Société québécoise du cannabis se prépare à vendre en décembre des eaux gazeuses ou du thé au pot, mais il faudra patienter pour pouvoir y acheter des produits à manger.
À partir du 16 décembre, il sera techniquement possible d’acheter des aliments au cannabis partout au Canada. Au Québec, il faudra en plus attendre l’adoption d’un règlement par l’Assemblée nationale.
« On n’en a pas de raison de croire qu’il ne sera pas approuvé à temps », a affirmé Jean-François Bergeron, PDG de la Société québécoise du cannabis (SQDC) en entrevue avec Le Journal de Montréal pour souligner la première année de la légalisation de la marijuana.
Ce règlement devrait interdire les chocolats et les jujubes. Or, les producteurs ont justement principalement misé sur ces produits. Dans un premier temps, on trouvera donc surtout des liquides, au Québec.
« On ne vendra pas de la boisson gazeuse, car c’est attrayant pour les enfants, mais des eaux gazeuses à saveurs d’arômes, explique M. Bergeron. On pourrait penser à une eau gazeuse au citron ou à la cerise noire. »
« Ce n’est pas une eau sucrée, mais aromatisée à base de THC [5 mg de THC par portion] », insiste-t-il.
Le THC est l’élément psychoactif du cannabis.
« On peut retrouver du thé, pas à la Nestlé, mais pour adultes qui aura du THC ou du CBD [un autre élément qui a plutôt des vertus relaxantes], ou les deux », ajoute-t-il.
« On pourrait aussi avoir un produit à base de malt, on peut penser à une bière sans alcool, une lager », illustre-t-il.
Pour les comestibles solides, il faudra attendre que les producteurs proposent des produits autres que les friandises.
« Ça peut être une barre granola destinée aux adultes sans pépites de chocolat, ça pourrait être un muffin au son », dit-il.
D’autres produits feront aussi leur apparition sur les tablettes comme le haschich (résine de cannabis). En ce qui concerne les concentrés et extraits à vapoter (les vape pen), la SQDC n’a pas encore pris de décision.
Après une première année marquée par la mise sur pied d’un tout nouveau réseau de vente de cannabis, les pénuries de stock, les files d’attente, les heures d’ouverture réduites... une grosse année attend la SQDC. Voici quelques-unes des prévisions de la société d’État.
2,5 fois plus de pot vendu
Au cours de la dernière année, 27 tonnes métriques de cannabis ont été vendues légalement au Québec (pour 4 millions de commandes).
La SQDC avait un approvisionnement de 58 tonnes. La pénurie des stocks explique cet écart.
« On devrait s’attendre, dans la prochaine année, à vendre autour de 70 tonnes », indique le PDG de la SQDC, Jean-François Bergeron.
Pour arriver à vendre ces quantités, la SQDC augmentera son réseau de fournisseurs.
En octobre 2018, elle comptait six producteurs. Un an plus tard, elle en a 10.
M. Bergeron confirme qu’il a aussi des lettres d’intention avec 14 autres producteurs potentiels, dont 10 québécois.
47% du marché noir
La SQDC estime avoir été chercher environ 18 % du marché noir québécois. M. Bergeron, qui reconnaît que le démarrage a été assombri par les ruptures de stock, indique toutefois que les récents chiffres lui permettent d’être optimiste.
« Si je prenais mon dernier mois et que je le mets sur 12 mois, c’est 30 % du marché noir que je peux aller chercher. Et on va ouvrir de nouvelles succursales. Donc si on maintient la cadence, on aimerait aller chercher 47 % de part au marché noir pour l’année prochaine », estime M. Bergeron.
Trois fois plus de boutiques
Au jour 1 de la légalisation, la SQDC ouvrait les portes de 12 succursales. Un an plus tard, elle en compte 10 de plus, soit 22 pour environ 450 employés.
Le déploiement de son réseau a été retardé par la pénurie de cannabis, mais aussi l’élection de la Coalition avenir Québec qui souhaite modifier la Loi sur le cannabis et interdire les points de vente près des cégeps et universités.
La Société d’État croit pouvoir ouvrir 43 succursales d’ici mars prochain et 30 de plus d’ici la fin de l’année 2020.
« Si on suit une cadence similaire, une trentaine de succursales pourraient se rajouter et on peut penser être à 70 environ à la fin de l’année prochaine », confirme-t-il au Journal.
La SQDC prévoit toujours réaliser des profits de l’ordre de 20 millions $, en mars 2020.
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